officier
FrançaisModifier
ÉtymologieModifier
- (Nom commun) (C. 1327)[1] Du moyen français officier, du latin médiéval officiarius[1].
- Synchroniquement, dérivé de office, avec le suffixe -ier.
- (Verbe) (1286)[1] Du moyen français officier, du latin médiéval officiare[1].
Nom commun Modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
officier | officiers |
\ɔ.fi.sje\ |
officier \ɔ.fi.sje\ masculin (pour une femme, on peut dire : officier, officière)
- Celui qui a un office, qui remplit une charge, qui occupe un emploi civil.
- Officier de police.
- Un officier de justice.
- (Histoire) (Désuet) Serviteur de grande maison ayant soin de la table et de l’office.
- Officier de la bouche, du gobelet, du commun.
- Derrière les hallebardiers, quatre officiers de la bouche portant une table. Derrière la table, quatre autres hallebardiers. Les officiers de la bouche déposèrent la table au milieu du cabinet. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Militaire) Celui qui, revêtu de tel ou tel grade, exerce le commandement afférent à ce grade, dans l’armée.
- En septembre de la même année, Ange avait intégré l’équipe spéciale interrégionale basée à Montpellier, une unité chargée — entre autres — d’éliminer officiers allemands et collaborateurs français. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 8)
- Le lendemain, je me rendis à bord du Rochester, où une quarantaine d'officiers, réunis à leur mess autour d'une table immense, me firent une excellente réception. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Quand on se rappelle avoir vu passer aux mêmes endroits ces officiers gris, tout en hausse-cols et en casquette, […] cela vous fait tout de même quelque chose. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La vérité est que, en 1914, comme en 1896, les officiers n’ont su ni régler, ni coordonner, ni ajuster. Ils ont dispersé leurs efforts. Ils se sont fourvoyés dans les broutilles, complu dans les racontars, quand ils n’ont pas versé —ce qui est advenu— dans la basse intrigue politique. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 147)
- Une autre femme officier regarde, un peu à l’écart. — (Marguerite Duras, La douleur, P.O.L., page 25)
- (En particulier) (Militaire) Celui qui a reçu une commission, ou parchemin, d’officier accordé par le souverain pour exercer des fonctions de commandement au sein d’une armée.
- La commission d'officier est un document officiel et unique qui donne à tous les officiers commissionnés une preuve tangible d’une commission au sein des FC (Forces canadiennes), accordée par la Souveraine et le GdC (gouvernement du Canada).
- Dignitaire d’un degré déterminé de certains ordres.
- Officier de la Légion d’honneur : Titulaire du grade qui vient immédiatement au-dessus de celui de chevalier
- Officière dans l’ordre des palmes académiques.
- Grand officier : Titulaire du grade qui est au-dessus de celui de commandeur
- Officier d’académie : Titulaire de la décoration universitaire du premier degré
- Officier de l’Instruction publique : Titulaire de la décoration universitaire du second degré
- Officier du mérite agricole.
NotesModifier
- La féminisation des noms de métiers et de fonctions a été un sujet débattu dans la francophonie :
- au Québec, l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 une banque de dépannage linguistique pour la rédaction féminisée et épicène ;
- en Suisse romande, la Conférence romande des bureaux de l’égalité consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
- en Belgique, le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Mettre au féminin – Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 2014, 3e édition (1re édition 1994) ;
- en France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes édite un Guide pour une communication publique sans stéréotypes de sexe, 2022.
- Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, page 513.
SynonymesModifier
AntonymesModifier
- (3)
DérivésModifier
- élève-officier
- officier d’académie
- officier d’ordonnance
- officier de bouche
- officier de paix
- officier de police judiciaire, OPJ
- officier de santé
- officier général : les généraux de brigade, les généraux de division, les généraux de corps d'armée, les généraux d’armée (de terre ou de l’air), les contre-amiraux, les vice-amiraux, ou assimilés, les vice-amiraux d’escadre ou les amiraux
- officier supérieur : colonel, lieutenant-colonel, commandant, chef de bataillon ou d’escadron et officiers de grade correspondant dans les diverses armes de l’armée de terre et dans l’armée de mer
- officier subalterne : capitaine, lieutenant, sous-lieutenant et officier de grade correspondant dans les diverses armes de l’armée de terre et dans l’armée de mer
- officiers de l’Académie française : directeur, chancelier, secrétaire perpétuel
- officiers ministériels
- panache d’officier
- sous-officier, sous-off
TraductionsModifier
Militaire
- Allemand : Offizier (de) masculin
- Anglais : officer (en)
- Arabe : ضابط (ar) DhaèbiT
- Azéri : zabit (az)
- Breton : ofiser (br) masculin
- Catalan : oficial (ca) masculin
- Croate : časnik (hr)
- Espagnol : oficial (es) masculin
- Espéranto : oficiro (eo)
- Finnois : upseeri (fi)
- Ido : oficiro (io)
- Indonésien : perwira (id)
- Occitan : oficièr (oc)
- Russe : офицер (ru)
- Same du Nord : offiseara (*)
- Serbe : oficir (sr) masculin
- Turc : subay (tr)
Verbe Modifier
officier \ɔ.fi.sje\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Célébrer l’office divin à l’église.
- C’était l’évêque qui officiait à cette cérémonie.
- (Sens figuré) Pratiquer une activité professionnelle.
- Car il connaissait la cuisine où Smith officiait en personne, et qui n'était pas d'une propreté modèle. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VI, Gallimard, 1937)
- Tatiana n'avait pas mis longtemps à trouver le chemin de l'escalier du 100. Une de ses anciennes colocatrices du foyer étudiant de Tomsk officiait à la barre de strip-tease depuis l'hiver d'avant et lui avait proposé de rencontrer son patron. — (Sylvain Tesson, S'abandonner à vivre, Éditions Gallimard/Folio, 2015)
- Bien sûr, Manolete officiait en personne. — (Georges Arnaud, Le salaire de la Peur, 1950)
TraductionsModifier
- Allemand : Gottesdienst halten (de), die Messe lesen (de)
- Anglais : officiate (en)
- Ido : oficiar (io)
- Occitan : oficiar (oc)
PrononciationModifier
- \ɔ.fi.sje\
- France : écouter « un officier [œ̃.n‿o.fi.sje] »
- France (Toulouse) : écouter « officier [o.fi.sje] »
- France (Lyon) : écouter « officier [o.fi.sje] »
- Suisse (Lausanne) : écouter « officier [Prononciation ?] »
AnagrammesModifier
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussiModifier
- officier sur l’encyclopédie Wikipédia
RéférencesModifier
SourcesModifier
- ↑ a b c et d « officier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
BibliographieModifier
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (officier), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « officier 1 », dans Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, 1925-1965, page 503-504, tome V → consulter cet ouvrage
Ancien occitanModifier
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ÉtymologieModifier
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Nom commun Modifier
officier masculin
RéférencesModifier
- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage
NéerlandaisModifier
ÉtymologieModifier
- (Date à préciser) Du moyen néerlandais officier, du moyen français officier, du latin médiéval officiarius.
Nom commun Modifier
officier \Prononciation ?\
Taux de reconnaissanceModifier
- En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
- 98,8 % des Flamands,
- 98,2 % des Néerlandais.
PrononciationModifier
- Pays-Bas : écouter « officier [Prononciation ?] »
RéférencesModifier
- ↑ Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]