oisiveté
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
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oisiveté | oisivetés |
\wa.ziv.te\ |
oisiveté \wa.ziv.te\ féminin
- État, habitude d’une personne qui est oisive, qui ne fait rien.
Peut-être voulez-vous seulement occuper votre oisiveté de province par le spectacle des sottises que peut faire un poète ?
— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)Rien ne choque tant les pauvres gens que l’oisiveté des riches ou de ceux qu’ils croient riches.
— (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, I, 5, G. H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, page 71)- […] il ne voulait pas cependant négliger ses autres occupations et nourrir dans la paresse une vingtaine de bandits qui d’un moment à l’autre, poussés par l’oisiveté, pouvaient lui jouer un mauvais tour. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Autre motif d’orgueil, que d’être citoyen ! Cela consiste pour les pauvres à soutenir et à conserver les riches dans leur puissance et leur oisiveté. Ils y doivent travailler devant la majestueuse égalité des lois, qui interdit au riche comme au pauvre de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain.
— (Anatole France, « Le Lys rouge (2e partie) », La Revue de Paris, 1re année, numéro 6, Paris, 15 avril 1894)- […] le gros Léon, qui avait épousé une femme riche, ne faisait rien, ses trois mille francs de rente lui permettant l’oisiveté. — (Louis Pergaud, « Un renseignement précis », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Seuls, l’allumeur de l’unique réverbère du pôle Nord, et son confrère de l’unique réverbère du pôle Sud, menaient des vies d’oisiveté et de nonchalance : ils travaillaient deux fois par an.
— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Reynal and Hitchcock, New York, 1943)- […] il avait cette grâce aristocratique d’une race qui vit noblement puisque son labeur est un jeu, un luxe de son oisiveté. — (Pierre-Henri Simon, Celle qui est née un dimanche, 1952)
Synonymes
modifierProverbes et phrases toutes faites
modifierTraductions
modifierÉtat, habitude d’une personne qui est oisive, qui ne fait rien
- Allemand : Müßiggang (de) masculin, Nichtstun (de) neutre
- Anglais : indolence (en), do-nothingness (en)
- Breton : arouaregezh (br) féminin, vakted (br) féminin, vakter (br) masculin
- Espagnol : ociosidad (es), holganza (es)
- Espéranto : neagemo (eo)
- Finnois : laiskuus (fi)
- Gallo : adlaizerie (*)
- Grec : αδράνεια (el) adhránia
- Ido : ocio (io)
- Italien : ozio (it)
- Latin : otium (la)
- Néerlandais : ledigheid (nl)
- Portugais : ociosidade (pt)
- Same du Nord : láikivuohta (*), joavdelasvuohta (*)
- Sicilien : òzziu (scn) masculin
- Suédois : sysslolöshet (sv)
- Tchèque : zahálka (cs)
- Turc : işsizlik (tr)
- Vieux norrois : iðjuleysi (*) neutre
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Prononciation
modifier- (Région à préciser) : écouter « oisiveté [Prononciation ?] »
- Nancy (France) : écouter « oisiveté [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « oisiveté [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- oisiveté sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (oisiveté), mais l’article a pu être modifié depuis.