péroraison
Français modifier
Étymologie modifier
- Du latin peroratio (« fin d’un discours », « long discours ») dérivé de peroro (« finir de parler »), de oro (« prier, parler »).
Nom commun modifier
Singulier | Pluriel |
---|---|
péroraison | péroraisons |
\pe.ʁɔ.ʁɛ.zɔ̃\ |
péroraison \pe.ʁɔ.ʁɛ.zɔ̃\ féminin
- (Rhétorique) Conclusion d’un discours d’apparat, d’une harangue, d’un plaidoyer, d’un sermon.
Ayant terminé son discours, Scapin tambourina si furieusement, par manière de péroraison, que les vitres de l’église en tremblèrent dans leur réseau de plomb et que plusieurs chiens s’enfuirent en hurlant, plus effrayés que s’ils eussent eu des poêlons d’airain attachés à la queue.
— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)- Me Demange achève sa plaidoirie, dont la péroraison très sobre, très courte, mais puissante par la chaleur de l’accent et de l’élévation de la pensée, touche visiblement le cœur des juges : […]. — (Maurice Paléologue, Journal de l'Affaire Dreyfus 1894-1899 : L'affaire Dreyfus et le Quai d'Orsay, Paris : Librairie Plon, 1955, page 260)
- Il s’interrompit un instant, puis haussa à nouveau le ton pour sa péroraison. — (Ken Follett, La Chute des géants - Le siècle 1, page 995, traduction J.-D. Brèque, O. Demange, N. Gouyé-Guibert, V. Mikhalkov, 2010, Robert Laffont)
- Ayant ainsi neutralisé chez l’autre la possibilité de préjuger, l’orateur va dénier la possiblité de parler d’« asssassinat », réutilisant, pour conclure, cette étape de sa prise de parole (il s’agit techniquement d’une péroraison), le recours à la peur et à l’autorité. — (Philippe Breton, La parole manipulée, La Découverte / Poche, 2000, page 135)
- (Par extension) (Littéraire) Conclusion.
- Et maintenant, cher père, il me faut vous quitter pour vous procurer la distraction de me lire plus vite. Quoi vous dire en péroraison? — (Marcelle Gauvreau, Lettre à Marie-Victorin, 21 septembre 1941, dans Lettres au frère Marie-Victorin, éditions Boréal, Montréal, 2019, page 221)
- (Musique) Conclusion d’une symphonie.
- Douze hommes vêtus comme des facteurs soufflaient dans des cuivres. Le hall gémissait de leur violence. Mais la péroraison de l’hymne éclata. Et il y eut soudain un silence stupide. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 70)
- La péroraison doit être frappante.
Apparentés étymologiques modifier
Traductions modifier
- Anglais : peroration (en)
- Espagnol : peroración (es)
- Occitan : perorason (oc) féminin
Prononciation modifier
- France (Lyon) : écouter « péroraison [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
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Voir aussi modifier
- péroraison sur l’encyclopédie Wikipédia