Français modifier

Étymologie modifier

(120) au sens de sac, (1286) au sens de boulangère[1]. Dérivé de pain, avec le suffixe -ière[2].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
panetière panetières
\pan.tjɛʁ\
 
Une panetière (2)

panetière \pan.tjɛʁ\ féminin

  1. Petit sac porté à la ceinture ou en bandoulière dans lequel les bergers, les pèlerins ou les travailleurs emportent leur pain, leurs provisions de route ou leurs casse-croûtes.
    • Après qu’on eut juché l’Empereur sur un palanquin de fortune, une panetière en osier, l’officier commandant la garde prétorienne donna le signal du départ. — (Bernard Lenteric, L’Empereur des rats, 1997, Plon, page 287)
  2. Meuble où l’on enferme le pain.
    • On aurait à choisir une seule pièce pour décrire le mobilier provençal, la panetière (ou paniero en provençal) s’imposerait d’elle-même. Elle est sans aucun doute le meuble le plus typiquement provençal bien que tombée en désuétude du fait des nouvelles pratiques de consommation – aujourd’hui on mange le pain frais au jour le jour. — (panetière provençale sur meublepeint.com)
    • Des photographies et de menus souvenirs, dans une chambre douillette et faiblement éclairée – comme dans toutes les maisons d’alentour habitées par des femmes seules. Une vie libre sans dépendance : certains objets semblaient de style amérindien, venus du Pérou ou du Mexique. Une panetière provençale, remplie de livres et de menus trésors derrière ses minces barreaux de bois ; le bureau à pupitre avec enjolivures, encombré de piles de journaux qui n’avaient pas été ouverts… — (Nadine Gordimer, Fille de Burger, traduit de l'anglais par Guy Durand, Albin Michel, 1982, réédition Le Livre de poche, 1990, page 477)
  3. Boîte transportable où l’on enferme le pain.
  4. (Habillement) (Rare) Type de panier, structure supportant une robe.
    • Et j’avais donc en peu de temps tout examiné : les habits de chambellans du dix-huitième siècle, tout glacés par leur trame de fils d’argent, et leurs belles vestes brodées ; les tenues de l’ordre de Dannebrog et de l’Éléphant, si riches, si encombrantes et ouatées de doublures si douces au toucher qu’on les prenaient d’abord pour des vêtements de femmes ; puis de vraies robes qui, soutenues par leurs panetières, pendaient, raides comme les marionnettes d’une pièce trop grande et si définitivement démodée qu’on avait employé à d’autres fins leurs têtes. — (Rainer Maria Rilke, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, 1929 ; traduit de l’allemand par Betz, 1966, page 93)
  5. Celle qui a le soin de la paneterie (pour un homme, on dit : panetier).
    • Comment ce balayeur et cette panetière s'y prirent-ils pour engendrer un objet aussi joliment délicat qu'Angéline? — (Alphone Allais, À se tordre, 1891)
    • Exacte panetière, attentive échansonne,
      La vieille Elvire seule anime mon foyer.
      — (Georges Docquois, Le Poème sans nom, Bibliothèque-Charpentier, Paris, 1919, page 125)
    • L’institution restait toujours desservie à cet égard par le boulanger d’Yzeure qui fournissait précédemment le Petit Séminaire établi en ce lieu et la sœur panetière n’était pas la moins occupée avec la vérification des fournées livrées chaque jour, leur découpage en morceaux nécessaires pour le repas des réfectoires réservés aux professeurs, aux élèves, aux religieuses ou aux domestiques, et la distribution aux élèves pensionnaires du petit pain qui leur était apporté pour goûter à la récréation de quatre heures du soir. — (Camille Gagnon, De l’étoile matutine à l’étoile vespérale : mémoires, tome I, Éditions des Cahiers bourbonnais, 1978, page 86)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Sources modifier

Bibliographie modifier