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Étymologie modifier

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L’as en tant que plus faible valeur aux dés ou aux dominos a servi à forger de nombreuses locutions : de deux as (sans valeur, comme le domino du même nom), ne valoir un as (n’avoir aucune valeur, comme aux dés), deux expressions aujourd’hui hors d’usage, alors que bouffer à l’as (ne rien avoir à manger) se dit encore.
Dans le même esprit, on a commencé par dire, fin XIXe, passer quelqu’un à l’as (ne rien lui donner, avec l’idée du tour de cartes, d'escamotage) ; passer à l’as a pris alors le sens de faire disparaître ou d’être éliminé, comme sans intérêt.

Locution verbale modifier

passer à l’as \pa.se.ʁ‿a l‿as\ (se conjugue → voir la conjugaison de passer)

  1. Disparaître discrètement ; être escamoté ; être négligé.
    • Dans la police, on bosse, mon vieux, ça n'est pas comme dans l’Éducation nationale, et puis j'avais des récupes à prendre avant les vacances d’été, sinon elles passaient à l’as : j'allais pas en faire don à l’administration. — (Jean-Louis Debré, Quand les brochets font courir les carpes, Paris : Éditions Fayard, 2008, chapitre 6)
  2. Escamoter, faire disparaître discrètement.
    • Ce qui explique certainement que l’auteur du texte […] a choisi de passer à l’as cette délicate conclusion.
    • « Ce qui est le plus désolant dans cette histoire, poursuit-elle, c’est la réaction de l’opposition » : ainsi, la formidable « réussite » d’avoir maintenu les écoles ouvertes « passe à l’as parce qu’Ibiza ».— (Michaël Hajdenberg, Affaire Ibiza : la journaliste Anna Cabana, femme de Jean-Michel Blanquer, lui offre une défense sur un plateau, Mediapart, 19 janvier 2022)

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier