Voir aussi : passez muscade

Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) De passer et muscade, petite boule de liège utilisée par les escamoteurs dans leurs tours de passe-passe. « Partez, muscade ! » ou « Passez, muscade ! » annonce que la muscade va changer de gobelet.
En 1888, Jean Richepin évoquait ainsi le boniment d’un escamoteur : « Passez, muscade ! Ah ! tenez, tenez ! Ni vu ni connu, la v’là perdue. Passez, muscade ! Ah ! tenez, tenez ! Soufflez dessus, la v’là revenue. Passez, muscade ! Ah ! tenez, tenez ! La v’la au bout de mon nez. »[1]

Locution interjective modifier

passez, muscade \pa.se mys.kad\

  1. Interjection soulignant l’aisance désinvolte et la réussite d’une opération exécutée prestement.
    • Instantanément, comme si une bonne fée eût donné un coup de baguette, il y eut une sorte de « passez, muscade ! » général, et tous les « jaunets » disparurent dans l’enchantement d’une rapidité inconnue. — (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, Le Plus Beau Dîner du monde, 1874, dans Contes cruels, Calmann-Lévy, 1883, p. 175)
    • Une sauce pimentée, relevée d’épices, dissimule le mauvais parfum des chairs douteuses et flatte le palais des consommateurs. Passez, muscade ! le tour est joué ! — (Adolphe Brisson, Portraits intimes, 2e série, A. Colin, 1896, p. 222)
    • Ah ! nous voyons dans l’Officiel, aujourd’hui 22, que M. Trochu n’est plus gouverneur de Paris ; c’est donc M. Vinoy qui capitulera. Passez, muscade ! Le tour est fait. Pauvre Paris ! — (Juliette Adam, Mes Illusions et nos souffrances pendant le siège de Paris, A. Lemerre, 1906, p. 316)

Variantes orthographiques modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier

Voir aussi modifier