Voir aussi : pâturon

Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé, à l'aide du suff. -on, de l'ancien français pasture «partie de la jambe du cheval». Voir empêtrer pour plus de détails.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
paturon paturons
\pa.ty.ʁɔ̃\
 
Paturon

paturon \pa.ty.ʁɔ̃\ masculin

  1. (Hippologie) Partie du bas de la jambe d’un cheval, comprise entre le boulet et la couronne.
    • Les coursiers […] étaient de race sarrasine, arabes par conséquent, et leurs membres délicats, leurs petits paturons, […], contrastaient d’une manière visible avec ceux des chevaux puissants et aux membres trapus dont la race se cultivait en Flandre et en Normandie, …. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • La route était si mauvaise que ses huit kilomètres exigèrent deux heures. Les chevaux enfonçaient jusqu’aux paturons dans la boue, et faisaient pour en sortir de brusques mouvements des hanches. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
    • Dans la boîte sur roues qui nous a portés à Kaboul, on n’apercevait rien dehors et j’ai eu peur tout le temps, à cause des secousses, pour les genoux et les paturons de Jehol. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • Le sabot arrière droit de Jehol avait glissé sur l’écorce mouillée et pénétré entre les deux troncs. Ils s’étaient refermés sur lui à hauteur du paturon, ainsi que les mâchoires d’un piège. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • Tenez, cette balzane à mi-paturon, par exemple. — Cette quoi ? dit Servaz. — La bande blanche au-dessus du sabot, traduisit Ziegler. — (Bernard Minier, Glacé, XO Éditions, 2011, chapitre 2)
  2. (Argot) Pied (d’un être humain).
    • - J’ai fait près de quinze lieues aujourd’hui sur mes paturons. — (Gustave Aimard et Henri Crisafulli, Les invisibles de Paris, tome IV : La Cigale, Amyot, Paris, 1868, page 167)
    • J’vas pas pus loin, mon tas chancelle,
      Mes paturons y sont trop las.
      — (Jehan-Rictus, Les Soliloques du Pauvre, Mercure de France, Paris, 1897)
    • Foulant l’asphalte d’un paturon léger, Paulo gaffe le trottoir des caves, désert et obscur, coupe la rue des Martyrs. — (Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, Gallimard, Paris, 1971, page 76)

Prononciation modifier


Homophones modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier