Français modifier

Étymologie modifier

Emprunté à l'italien pellagra.

Attestations historiques modifier

  • (1808) Les influences atmosphériques agissent manifestement sur la sensibilité du système dermoïde. Sans parler ici de la mue cutanée observée dans certaines classes d'animaux , je puis citer l'histoire d'un homme qui a séjourné plus de trois ans dans les différens hôpitaux de Paris , et dont l'épiderme s'exfolioit tous les six mois. Il y a beaucoup de maladies de la peau qui ont un rapport direct avec les saisons ; je n'en voudrois d’autres exemples que les dartres. Ceux qui ont fait une étude particulière de la pélagre, maladie qui règne dans le Milanois, dans le Piémont) dans l’Etat de Vénise , savent que cette affection éclate principalement vers le printemps , pour disparoître vers la fin de l'automne ou au commencement de l'hiver ; alors la peau cesse d'éprouver les desquammations épidermoïques qui s’observent ordinairement dans cette affection. — (Jean-Louis Alibert, Nouveaux éléments de thérapeutique et de matière médicale., tome 2, Paris, 1808, page 398)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
pellagre pellagres
\pe.laɡʁ\

pellagre \pe.laɡʁ\ féminin

  1. (Médecine) Maladie générale et très grave des humains et des animaux, qui se manifeste d’abord par des lésions de la peau suivis de troubles du système nerveux central, pouvant être due à une avitaminose PP (ou B3), une carence en lysine, etc., comme dans le cas des régimes alimentaires à base de maïs non nixtamalisé.
    • Dans l'étude, que j’ai abordée le premier, de la géographie de la pellagre en deçà des Alpes, un fait négatif m’avait frappé parmi les populations zéophages de la France : les conditions topographiques ne m’expliquaient pas l’absence de la pellagre en Bourgogne, en Bresse, ni en Franche-Comté. Je trouvais la raison de cette immunité dans une pratique par laquelle ces provinces se séparent des pays à pellagre et se rapprochent des populations zéophages du Nouveaux-Monde, à savoir dans l'usage d'opérer la dessiccation ou plutôt la torréfaction au four de tout le maïs destiné à la consommation alimentaire. — (Théophile Roussel, Traité de la pellagre et des pseudo-pellagres, 1866, p.8)
    • Suivant une première opinion, la pellagre est une maladie spécifique produite par un agent toxique, à savoir le verdet ou verderame, parasite épiphytique qui se développe sur le maïs altéré ; empoisonnement lent qui […] finit par causer la mort des malades. — (« Prix de Médecine : Rapport sur le concours de l'année 1864 », dans le Bulletin général de thérapeutique médicale et chirurgicale, publié par le Dr Debout & le Dr Félix Bricheteau, tome 68, Paris 1965, p. 234)
    • Lombroso (1892) estime que la pellagre est due à un champignon parasite, l’Ustilago carbo (vulgairement nommé verderame ou verdet) développé sur les graines de maïs gâté que les populations pauvres consomment en Italie. — (Lucie Randoin, Les données et les inconnues du problème alimentaire : La question des vitamines, Les Presses universitaires de France, 1927, p. 17)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Italien modifier

Forme de nom commun modifier

Singulier Pluriel
pellagra
\pel.ˈla.gra\
pellagre
\pel.ˈla.gre\

pellagre \pel.ˈla.ɡre\ féminin

  1. Pluriel de pellagra.