Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser)  Composée de peu, s’, en et faut.

Locution adverbiale modifier

Adverbe
peu s’en faut
\pø s‿ɑ̃ fo\

peu s’en faut \pø s‿ɑ̃ fo\ (se conjugue → voir la conjugaison de falloir)

  1. (En incise ou précédé de « ou ») Presque, pratiquement.
    • Il a fini son travail ou peu s’en faut.
    • Ce voyage de noces précédé d’une longue promenade prénuptiale dura, peu s’en faut, mille jours. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 350)
  2. (Suivi de « que ») On peut presque, on pourrait presque…
    • Peu s’en fallut que le père Joseph, qui était nécessairement dans les mêmes idées, n’exprimât dans les mêmes termes son indignation. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • À la représentation du soir, la foule fut encore plus considérable que la veille, et peu s’en fallut que le portier ne restât étouffé dans la presse des spectateurs qui voulaient tous entrer en même temps à la comédie, craignant, bien qu’ils eussent payé, de n’y trouver place. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Peu s'en est fallu que je ne tombasse la tête la première de six cents pieds de haut. En effet, les mineurs se trouvaient au-dessus d'une horrible crevasse […]. — (Le Pays des chimères, adapté de l'anglais par Bénédict-Henry Révoil, Paris : chez Blériot frères, 1882)
    • Peu s’en fallut que son élan ne fût si bien pris que tout obstacle eût dû être par lui traversé… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, pages 161-162)
    • Elle aimait les histoires cruelles. Peu s’en fallut qu’elle ne fît partager ses goûts à son jeune frère. — (Julien Green, Charles Lamb, dans Suite anglaise, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 51)
    • Peu s’en fallait qu’on ne la jugeât monacale tant le mobilier en était sommaire. — (Francis Didelot, Le Coq en pâte, Librairie des Champs-Élysées, 1985, chapitre VIII)

Synonymes modifier

Antonymes modifier

Traductions modifier