Français modifier

Étymologie modifier

(1678) Du latin phraseologia (« recueil de phrases pour l'enseignement des langues ») mot créé en latin moderne (1558) composé de phrasis et -logia.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
phraséologie phraséologies
\fʁa.ze.ɔ.lɔ.ʒi\

phraséologie \fʁa.ze.ɔ.lɔ.ʒi\ féminin

  1. (Linguistique) Construction de phrases particulière à une langue, ou propre à un écrivain.
    • Certainement il n’y a pas de langue aussi riche dans la phraséologie variée que les exercices champêtres exigent, ou qui fournisse autant de moyens au forestier expérimenté pour exprimer son art joyeux. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • L'anglais, le français, l'italien ont une certaine communauté de phraséologie technique, scientifique et philosophique, et fréquemment, pour un Anglais ayant une connaissance spéciale de son sujet, il est plus facile de lire et d'apprécier un subtil ouvrage technique écrit en français que de pénétrer le sens précis des ouvrages populaires de la même langue. — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
    • Il se souvint tout à coup d'une vieille chronique où il avait […] accumulé des bataillons d'imprécations pétaradantes […], imitant et plagiant même, en ces débordements insensés, la phraséologie vitupérante et l’inouïssime du dénommé Léon Bloy, magicien de l'Expression, brasseur de bran, tritureur de matière fécale et orfèvre du sublime. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 81-82)
  2. (Péjoratif) Discours creux, vide de sens.
    • — Ce que c’est que de ne pas s’entendre et de se promener dans une phraséologie vague, au lieu de marcher droit au but. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
    • Sa prose hébraïque était simple, claire, précise, sans cette phraséologie creuse et ampoulée qui était de mode en ce temps. — (Henri Graetz, Histoire des Juifs, 1897)
    • Un style dans lequel se trouvent les mots de Dieu, de vertu, de liberté, est puissant : il plaît aux hommes, les rassure et les console ; combien il est supérieur à ces phrases affectées, tristement empruntées des locutions païennes et fatalistes à la turque : il fut, ils ont été, la fatalité les entraîne ! phraséologie stérile, toujours vaine, alors même qu'elle est appuyée sur les plus grandes actions. — (Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe,t. III, 1841, page 218)

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier