Voir aussi : piege, Piège, piége, piégé

Français modifier

Étymologie modifier

Du latin pedica (« lien aux pieds », « lacets, lacs, piège ») dérivé de pes, pedis (« pied »)[1].

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
piège pièges
\pjɛʒ\

piège \pjɛʒ\ masculin

  1. Instrument, machine dont on se sert pour prendre des animaux, comme les loups, les renards, les insectes nuisibles, etc.
    • Et partant lors qu’on tend le piege, faut sçauoir ou presumer la pesanteur de la beste, à laquelle on tend & auoir d'auantage obserué, si elle est grande ou petite pour jugër de sa pesanteur, laquelle ne peut marcher sur le piege que d’vn pied à la fois. Et partãt c'est la moitié presque de la pesanteur de la beste. — (Nouvelle Invention de Chasse pour prendre et oster les loups de la France, par Lovis Grvav, Paris : chez Pierre Chevalier, 1613, livre 2, page 26)
    • On ne prend jamais au piège les petits de la Taupe : quelquefois les Taupes, au lieu d’entrer dans le piège, remplissent si exactement de terre la taupière, qu’on a peine à la vuider ; […]. — (Méthodes sûres et faciles pour détruire les animaux nuisibles, ouvrage anonyme (Pierre-Joseph Buc'hoz), Paris : chez La Porte, 1782, p. 229)
    • On a inventé des pièges de formes variées dont on se sert pour prendre les rongeurs et les petits carnassiers en les amorçant à l’aide d’appâts appropriés au goût de chaque espèce. Les meilleurs sont les pièges à ressort que l’on trouve chez tous les quincailliers, et dont la force et la grandeur sont graduées sur celle de l’animal que l’on veut capturer. La plupart de ces petits mammifères étant nocturnes, il faut tendre les pièges le soir et les visiter de bon matin. — (Dr E.-L. Trouessart, « Les petits Mammifères de France: Procédés pour capturer et réunir en collections les mammifères », dans la Feuille des jeunes Naturalistes, n° 124 du 1er février 1881, Paris : chez Adrien Dollfus, 11e année, 1880-1881, page 46)
  2. (Militaire) (Par extension) Dispositif dissimulé ou d’aspect inoffensif destiné à prendre par surprise un adversaire pour le blesser ou le tuer.
    • Les embuscades et les pièges sont aussi des espèces de surprises, avec cette différence, que l’on de commence ici à agir que lorsque l’ennemi est tombé dans l’embuche qu'on lui a tendue ; s’il le découvre, le but est manqué. — (Carl von Decker, La petite guerre ou traité des opérations secondaires de la guerre, traduit de l’allemand par J. Ravichio de Peretsdorf, tome 2, Paris & Strasbourg : chez F.-G. Levrault, 1827, page 153)
    • Leur guerre à eux n’est pas celle qui nous plaît tant des combinaisons sur l’échiquier stratégique, mais pièges, embuscades, luttes corps à corps, actions individuelles. Ce n’est pas le meurtre en masse, mais la tuerie en détail, […]. — (Élie Reclus, « Études ethnographiques : Les Niassis de l'archipel Malai », chap. 9, dans la Revue internationale des sciences biologiques, tome 8, Paris : chez Octave Doin, 1881, p. 478)
  3. (Chimie, Physique) Dispositif ou substance utilisés pour procéder à un piégeage d'un composant chimique.
    • Les sulfures (COS, mono- et disulfures de méthyle et d’éthyle) sont analysés selon l’EPA par GC et détection par photométrie de flamme, après piégeage sur Tenax GC et élimination en amont du SO2 par un piège alcalin. — (Paul Degobert, Automobile et pollution, Éditions Technip, 1992, p. 230)
    • Par ailleurs des pièges sélectifs sont nécessaires afin d’éliminer les interférents tels que les hydrocarbures ou différents composés soufrés (H2S, mercaptans et sulfures organiques). — (Gérard Toupance, Alain Person & Hélène Marfaing, Pollution atmosphérique gazeuse : Mesure des Gaz, fascicule n° 4 031, Éditions Techniques de l'Ingénieur, septembre 2004, p. 10)
  4. (Sens figuré) Embûche, artifice dont on se sert pour tromper quelqu’un.
    • "Qui sait ce qu'est une autoroute en flux libre? C'est un piège. Vous vous lancez dans l'autoroute, vous pensez qu'elle est gratuite et surprise, à l'arrivée, non seulement elle est payante mais en plus vous pouvez être majorés", peste Pierre Chasseray, délégué général de l’association, au micro de RMC. — ("C'est un piège": un premier recours va être lancé contre les autoroutes à flux libre, Amélie Rosique, Solène Leroux et Guillemette Franquet, BFM-TV, 13 septembre 2023)
    • Le plan du jeune homme était simple. On lui tendait un piège, il allait retourner le piège sur les chasseurs. — (Michel Averlant, Remous à Amsterdam, Paris : Editions Ditis, 1960, chap. 17)
    • – Fous ou pas, on ne tombera pas dans leur piège, lance Ahmad. Ils pensent qu'en étant si violents, ils vont nous pousser à prendre les armes pour les affronter. C'est exclu. Hors de question. — (Sofia Amara, Infiltrée dans l'enfer Syrien: Du Printemps de Damas à l’État islamique, Éditions Stock, 2014)
    • Madison fixa le couloir en béton et se demanda s’il lui tendait un piège, s’il voulait s'assurer qu'il pouvait lui faire confiance. — (Susan Mallery, Piège pour une héritière, chap. 3, traduit de l'américain, Editions Harlequin, 2007)
  5. (Argot des Gadz’Arts) Cendrier.
  6. (Argot militaire) Avion de chasse.

Synonymes modifier

Dérivés modifier

Hyponymes modifier

Traductions modifier

Traductions à trier modifier

Forme de verbe modifier

Voir la conjugaison du verbe piéger
Indicatif Présent je piège
il/elle/on piège
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je piège
qu’il/elle/on piège
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
piège

piège \pjɛʒ\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de piéger.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de piéger.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de piéger.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de piéger.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de piéger.

Prononciation modifier

  • France : écouter « piège [pjɛʒ] »

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier