Français modifier

Étymologie modifier

Altération de planter, au sens argotique ancien de « mettre, cacher », peut-être par un croisement avec plaquer au sens de « mettre, appliquer »[1].

Verbe modifier

planquer \plɑ̃.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se planquer)

  1. (Argot) Cacher, mettre en lieu sûr.
    • Sous le comptoir, j’ai récupéré mon calibre, là où la mère Bouche me l’avait planqué, puis on a ripé. — (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi !, Gallimard, 1953, page 17)
    • Comme ils doivent jouer chero, plutôt qu’d’ouvrir, ils préfèreront planquer leurs dés et s’débiner. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Le fric était planqué au-dessus du bar, je l’ai trouvé tout de suite. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, chapitre III, page 43)
  2. (Argot) Accumuler, mettre de l’argent de côté.
    • Il a planqué son fric en Suisse.
  3. (Intransitif) (Argot) Faire une planque, surveiller, espionner.
    • Pourtant rompus à ce genre d’obligation hélas souvent indispensable, les deux policiers qui planquent dans une camionnette banalisée de la police — un « sous-marin », comme on dit dans leur jargon — trouvent le temps long. — (Jean-Louis Debré, Quand les brochets font courir les carpes, 2002, chapitre 18)
  4. (Pronominal) réfléchi (Argot) Se cacher, se mettre en lieu sûr.
    • — Andy, ça n’est pas très cool de se planquer comme ça derrière les gens quand ils sont en train de couler un bronze. — (Stephen King, La Tour Sombre, tome 5 : Les Loups de la Calla, traduit de l’américain par Marie de Prémonville, Paris : le Grand livre du mois, 2005, chapitre 6, § 2)
    • Derrière les accents rugueux il y a de la générosité qui se planque. — (Stéphanie Maurice, La passion du tuning, Seuil, 2015, coll. Raconter la vie, page 44)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier