Français modifier

Étymologie modifier

(1743) De poitrine avec le suffixe -aire.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
poitrinaire poitrinaires
\pwa.tʁi.nɛʁ\

poitrinaire \pwa.tʁi.nɛʁ\ masculin et féminin identiques

  1. (Médecine) (Vieilli) Qui a la poitrine atteinte.
    • Cet avoir sera grevé d’une petite rente à faire à Lisbeth, mais elle ne vivra pas longtemps, elle est poitrinaire, je le sais. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • À chaque nouvelle trouvaille, c’étaient des suppositions sans fin. Si l’os était petit, elle parlait d’une belle jeune fille poitrinaire, ou emportée par une fièvre la veille de son mariage ; si l’os était gros, elle rêvait quelque grand vieillard, un soldat, un juge, quelque homme terrible. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Ma sœur était très gourmande et un peu poitrinaire… Le médecin l’avait mise au régime de l’huile de foie de morue —c’était la mode alors—, une cuillerée à bouche tous les matins... Cela la dégoûtait fort, mais lui faisait beaucoup de bien… — (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
    • — Je me mettrais bien toute nue à la fenêtre, pour les faire venir ! avait dit la poitrinaire Sarah dont le souffle n’aurait pas fait vaciller la flamme d’un cierge. — (Léon Bloy, Repaire d’Amour, dans Sueur de sang, 1893)
    • Dans l’abri que les hommes de l’usine avaient creusé, des gens du quartier venaient trembler d’énervement et de froid, des chiens gémissaient comme un jour d’orage, des femmes poitrinaires toussaient, des enfants pleuraient. — (Paul Nizan, Antoine Bloyé, Grasset, 1933, page 270)
    • Nous avions chacun notre clou où accrocher nos habits. Un jour, je me trompai et suspendis ma veste au clou du chef comptable. Il la jeta à terre, la piétina en me criant de garder pour moi mes maladies : « Sale poitrinaire ! » — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 96)
    • – Il faudrait que ce soit au Bouc de succomber. Il méprise toujours son gendre comme au premier jour. Parce qu'il est pauvre, il est poitrinaire. Ça le tient bien souvent dans le cou, lui aussi. À force ça pourrait bien devenir tuberculeux et le tortiller. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 273)
    • Et l'on entendra résonner des paroles terribles, s'entrechoquer des crânes et des mâchoires séchées, par la membrane poitrinaire tendue de ces tristes haut-parleurs des univers glacés. — (Gérard Ansaloni, Les dix rouleaux de Touenhouang, Éditions La p'tite Hélène, 2018)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
poitrinaire poitrinaires
\pwa.tʁi.nɛʁ\

poitrinaire \pwa.tʁi.nɛʁ\ masculin et féminin identiques

  1. (Médecine) (Vieilli) Celui, celle qui a la poitrine atteinte de quelque mal.
    • Apollon, celui du Belvédère du moins, est un élégant poitrinaire qui doit se ménager. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Allons regarder la dame de Chirkino, on dit qu’on l’emmène à l’étranger pour guérir son mal de poitrine. Je n’ai jamais vu de poitrinaire !. — (Léon Tolstoï, Trois Morts, 1859 ; traduit du russe par J. Wladimir Bienstock, 1903, page 173)
    • Un gros concierge, un secrétaire rose, nous acclament avec la joie d'un poitrinaire devenu cent kilos, d'un bilieux devenu poupin. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier