Français modifier

Étymologie modifier

De l'École polytechnique

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin polytechnicien
\pɔ.li.tɛk.ni.sjɛ̃\
polytechniciens
\pɔ.li.tɛk.ni.sjɛ̃\
Féminin polytechnicienne
\pɔ.li.tɛk.ni.sjɛn\
polytechniciennes
\pɔ.li.tɛk.ni.sjɛn\

polytechnicien masculin

  1. Qui appartient à l’École polytechnique.
    • Tous les membres de la grande famille polytechnicienne, depuis les élèves de l’école jusqu’aux chefs les plus élevés des administrations qui s’y recrutent. — (Journal officiel, 29 décembre 1874, page 8634)

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
polytechnicien polytechniciens
\pɔ.li.tɛk.ni.sjɛ̃\

polytechnicien \pɔ.li.tɛk.ni.sjɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : polytechnicienne)

  1. (Éducation) Élève de l’École polytechnique.
    • C'était l'époque de la Chambre bleu horizon, comme on l'appelait, une Chambre d'extrême droite et d'un patriotisme sourcilleux. Lors de la grève des employés du métro, j'ai vu, de mes yeux, les polytechniciens en grande tenue et en gants blancs conduire les rames de wagons pour faire échec aux ouvriers. — (Georges Simenon, Un homme comme un autre, 1975)
    • Enfin l’éducation socio-mondaine du polytechnicien est parachevée par les leçons de danse du samedi après-midi où, pour préparer le prochain Bal des Antiques, les moins alertes de nos Rastignac refont leur handicap à grands pas. — (Jacques-Antoine Kosciusko-Morizet, La « mafia » polytechnicienne, Éditions du Seuil, 1973, page 161)
  2. (Par extension) (Éducation) Ingénieur diplômé de cette école.
    • D'après cet exemple et quelques autres j'avais peu d'admiration pour les polytechniciens et gens de cette espèce ; cette position est difficile à tenir ; et je la tenais témérairement, comme je fis pour d'autres positions, parce que je sentais que ce savoir qui ne sait point douter est ce qui renouvelle l'antique esclavage, et le partage du monde humain entre rois et sujets. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 135)
    • Je le sais homme de valeur. Il sort de l'École polytechnique. Je me suis bien laissé dire que le coup de marteau, dont on avance que de nombreux polytechniciens sont affligés, a laissé des traces particulières sur son cerveau. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Un polytechnicien, à leurs yeux, c’était quelqu’un. Mais mon sexe leur interdisait de si hautes ambitions et mon père me destina prudemment à l’administration : cependant il détestait les fonctionnaires, ces budgétivores, et c’est avec ressentiment qu’il me disait : « Toi au moins, tu auras une retraite ! » — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 247)
    • Mon avenir, quoi qu'il arrive, était donc assuré : ou je devenais polytechnicien, ou je devenais un « gadz' arts », mais dans les deux cas, je savais que mon père serait au comble du bonheur. — (Louis Legrand, Le roman du petit "nhà-qhê" ou la saga des Caradec, L'Harmattan, 2004, page 128)
    • Voilà qui étaient vraiment nos polytechniciens. Des polymagiciens de pacotille, forts en maths, certes, mais sans un sou de jugeote. — (Crésus, Confessions d'un banquier pourri, chapitre 7, Fayard, 2009)
    • Il chercha à nouveau ses mots, c’est l’inconvénient avec les polytechniciens, ils reviennent un peu moins cher que les énarques à l’embauche, mais ils mettent davantage de temps à trouver leurs mots ; finalement, il s’aperçut qu’il était hors sujet. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 89)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier