Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de prendre et de air.

Locution verbale modifier

prendre l’air \pʁɑ̃dʁ l‿ɛʁ\ intransitif — (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

  1. S’aérer ; s’oxygéner.
    • Il fallait lutter, le jeudi et le dimanche, pour me faire « prendre l’air ». — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 26)
    • — Mitonne-moi un petit quelque chose pour ce soir. Je vais prendre l’air.
      Je lui dis :
      — N’en prends pas trop, il est fort.
      — (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
    • Avant midi, le mitron de la boulangerie sorti sur le pas de la porte pour prendre l’air vint leur proposer un coup de main. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
    • Le contremaître avait bien déjeuné ; la chaleur le suffoquait. Il alla prendre l'air à l’étendoir des cuirs. C'était comme une immense volière perchée tout en haut de l'usine. — (Rémy Cazals, Les révolutions industrielles à Mazamet: 1750-1900, Éditions La Découverte-Maspéro/Privat, 1983)
  2. Se promener.
    • Le médecin assure que ma convalescence est franche, et que dans peu de jours il me laissera prendre l’air. — (Chronique de 1831 à 1862, Dorthée von Biron Talleyrand-Perigord, 1909, page 173)
  3. (Aéronautique) Décoller.
    • Sur les 106 Junkers et Blohm-Voss transporteurs qui avaient pris l’air dans la nuit du 16 décembre, 35 seulement avaient atteint la zone de parachutage prévue entre Eupen et Malmédy. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 142)
  4. Adopter un comportement.
    • Il prit l’air inspiré, et raconta une histoire invraisemblable.

Synonymes modifier

S’aérer (1)
Se promener (2)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier