Étymologie

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Composé de prendre et de vent.

Locution verbale

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prendre le vent \pʁɑ̃dʁ lə vɑ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)

  1. (Chasse) Aller à la rencontre du gibier.
    • Manicamp. – Nous chassions le canard… aux environs de Versailles ; nous marchions à petits pas, dans les roseaux qui bordent l’étang de Saint-Cucufa. Tout à coup, vous me dites avec une grande sagacité : "Marquis, pour approcher les canards, il faut prendre le vent." — (Eugène Labiche, Embrassons-nous, Folleville !, 1850)
  2. (Marine) Se mettre entre le navire et le point d’où le vent souffle.
  3. (Marine) Être gonflée par le vent, en parlant d’une voile.
  4. (Sens figuré) Chercher la direction dans laquelle il serait habile d’agir ; se déterminer adroitement.
    • Sa grande inquiétude fut dès lors de prendre le vent, de se mettre toujours du côté de ceux qui pourraient, à l’heure du triomphe, le récompenser magnifiquement. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • — Ah ! Monferrand, disait le petit Massot, en voilà un gaillard qui prend le vent ! — (Émile Zola, Paris, 1897)
    • Il avait fait quelques pas en courant ; mais sur le trottoir de gauche, il se retourna, jeta un regard circulaire, sembla prendre le vent, comme quelqu’un qui ne sait encore trop quelle direction il va suivre. — (Maurice Leblanc, L’évasion d’Arsène Lupin dans Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, Pierre Lafitte et Cie, 1907, page 81)

Synonymes

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(Marine)

Traductions

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Prononciation

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Références

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