priver
FrançaisModifier
ÉtymologieModifier
- Du latin privare.
Verbe Modifier
priver \pʁi.ve\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se priver)
- Ôter à quelqu’un ce qu’il a, ce qu’il possède, l’empêcher de jouir de quelque avantage qu’il avait ou pouvait avoir, le dépouiller de quelque chose qui lui appartient.
- Le sol schisteux et argileux de la partie septentrionale des Ardennes au-delà de Charleville est entièrement privé de calcaire, […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 41)
- Il suffisait que des locataires de la maison déménageassent pour qu'elle ne dormît plus et souffrît autant que si on l’eût privée de tout. La pensée qu'on allait et venait près d'elle, qu'on était content de partir ou de s'installer, lui était intolérable. — (Emmanuel Bove, L'Amour de Pierre Neuhart, Le Castor Astral éditeur, 2018, chap. 3)
- L’arrêt qu’on a rendu contre lui le prive de tous ses biens, le prive de ses droits civils.
- On l’a privé de tous ses avantages.
- Priver un homme de la vue de ses enfants, de sa femme, de ses amis.
- Par là ils se sont privés de tout secours.
- Retirer à quelqu'un ce qu’il désire.
- Privé de dessert !
- (Pronominal) Se refuser un plaisir, un désir, s’imposer des privations.
- Il faut savoir se priver.
- Cette pauvre femme s’est privée pendant toute sa vie pour élever ses enfants.
- (Pronominal) S’abstenir de réagir ou de faire quelque chose.
- Se priver du plaisir de la comédie, de la chasse, de la promenade.
- Il faut savoir se priver des choses qui ne sont pas nécessaires.
- (Pronominal) (Vieilli) S’apprivoiser.
- Le loup pris jeune se prive, mais ne s'attache point, la nature est plus forte que l'éducation ; il reprend avec l'âge son caractère féroce, et retourne, dès qu'il le peut, à son état sauvage. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Loup », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 769.)
SynonymesModifier
AntonymesModifier
DérivésModifier
Apparentés étymologiquesModifier
TraductionsModifier
- Anglais : deprive (en)
- Bambara : ntanya (bm)
- Basque : gabetu (eu)
- Espagnol : privar (es)
- Ido : privacar (io)
- Kotava : zelá (*)
- Norvégien : berøve (no)
- Norvégien (bokmål) : frata (no), berøve (no)
- Occitan : privar (oc)
- Russe : лишать (ru)
- Same du Nord : rivvet (*), nállat (*)
- Songhaï koyraboro senni : yermay (*)
PrononciationModifier
- France : écouter « priver [pʁi.ve] »
- France (Toulouse) : écouter « priver [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « priver [Prononciation ?] »
HomophonesModifier
RéférencesModifier
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (priver)
- « priver », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
GalloModifier
ÉtymologieModifier
- Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Verbe Modifier
priver \Prononciation ?\ 1er groupe (voir la conjugaison) (graphie inconnue)
RéférencesModifier
- Jean-Marie Renault, Glossaire du parler de Trémeur, Famille Renault, 2008, 49 pages → [version en ligne] / [texte en ligne]