Français modifier

Étymologie modifier

Du latin profanatio.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
profanation profanations
\pʁɔ.fa.na.sjɔ̃\

profanation \pʁɔ.fa.na.sjɔ̃\ féminin

  1. Action de profaner les choses sacrées ; irrévérence commise contre les choses sacrées.
    • N’oublions pas que de 2005 à 2007, une série d’incendies de chapelles, de profanations et de décapitation de calvaires dans le Finistère et dans le Morbihan (Loqueffret, Saint-Tugdual…) avait mené les enquêteurs d’alors sur la piste de satanistes issus de mouvements néonazis et de black métal. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 30 juillet 2022, page 9)
    • Le vol des choses consacrées à Dieu était un sacrilège, parce que ce vol renfermait une profanation de choses saintes : tel était le vol des calices, ciboires, reliques, images et même des troncs d'église. — (Adolphe Chauveau & ‎Faustin Hélie, Théorie du Code pénal, Bruxelles : Imprimerie typographique belge, 1844, vol.3, page 40)
    • Mais pour que profanation il y ait, il faut que Dieu existe. S'il n'existait pas, à quoi bon blasphémer? — (Olivia Gazalé, Je t'aime à la philo, Robert Laffont, Paris, 2012, p. 185)
  2. (Par extension) Abus qu’on fait des choses rares, précieuses, respectables.
    • La parole qu'il allait prendre lui semblait comme une profanation de ce qu'il y avait de pur et d'intime dans ses croyances politiques. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
  3. (Sens figuré) Dégradation, avilissement par manque de respect.
    • La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n'égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l'action vient... — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier