Français modifier

Étymologie modifier

Du latin pruritus.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
prurit prurits
\pʁy.ʁit\
 
Le rhume des foins et ses projections prurigineuses. (1)

prurit \pʁy.ʁit\ masculin

  1. (Médecine) Démangeaison vive.
    • Il se gratte le front qu'un prurit tenace ne cesse de taquiner, et où fleurissent des taches rougeâtres. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 257)
    • Savant estimé, il avait attrapé une maladie de foie à manier les explosifs pendant la guerre et il était atteint de ce mal accablant : le prurit généralisé. Je lui avais passé une ordonnance à ce sujet de mon vieil ami le docteur Lamarre, de Saint-Germain, qui recommandait, à dose minime, le Rhus toxicodendron. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Député de Paris, Grasset, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 442)
    • Quand le prurit est trop fort, je me gratte, mais que voulez-vous, la clientèle a ses exigences, un médecin doit être optimiste. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 230)
  2. (Sens figuré) Désir vif et impatient.
    • Un prurit d’honneurs, d’ambition.
    • Elle en avait assez de cette vie solitaire, de cet éternel supplice de Tantale, de ce prurit invincible de caresses et d’or. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
    • C’est aux récits de ma mère qu’il me faut remonter, quand il me prend, comme à tous ceux qui vieillissent, la hâte, le prurit de posséder les secrets d’un être à jamais dissous. — (Colette, Sido, 1930, Fayard, page 85)
    • Quand je pense que c’est à nous, pauvres hommes du monde sans le sou, que les Parisiens des couches moins pures, les esthètes sans linge et les politiciens en prurit de snobisme doivent ces années de féerie et de haute mondanité ! — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
    • La Personne Royale avait suscité une sorte de prolifération générale des arts plastiques, un prurit de richesse et d’exaltation, dans une manière de ferveur précieuse. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, Paris, 1959, page 235)

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • prurit sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier