Français modifier

Étymologie modifier

De puissant, et le suffixe -ment.

Adverbe modifier

puissamment \pɥi.sa.mɑ̃\

  1. Avec puissance.
    • Voir de si faibles vainqueurs [les femmes] Régner si puissamment sur les plus nobles cœurs ! — (Pierre Corneille, Hor. IV, 7.)
    • Il sait… que le Grand Seigneur arme puissamment, — (Jean de la Bruyère, X.)
    • À peine le guéritier, se bouchant du pouce la narine droite, en aspira-t-il par la gauche un demi-pincée, le mort toussa si puissamment qu’il aveugla par ses postillons les yeux des trois pandores. — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Le manteau, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 244))
    • Enfin, comme à dessein de le rendre plus complexe, des odeurs de caroube, de denrées coloniales, de goudron, d’air marin arrivaient puissamment du port et se mêlaient à celles qui montaient des pavés et des caves. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 42)
  2. Avec force.
    • Rien n'éloigne plus promptement et plus puissamment les surprises captieuses des sophistes…. — (Blaise Pascal, De l’esprit géom. I.)
    • Cela confirme puissamment ce que vous dites si bien, que nos yeux ne sont point ceux qu’on devrait avoir, si nous regardions les choses comme des chrétiens, — (Marquise de Sévigné, à Moulceau, 22 sept. 1688.)
  3. Extrêmement.
    • À sa propagande de quartier, il alliait une action incessante dans les ateliers du boulevard Masséna. Il avait puissamment resserré les liens moraux qui unissaient à la C. G. T. les typographes, les minervistes et les relieurs de Delaborde. — (J.-H. Rosny aîné, La Vague rouge, roman de mœurs révolutionnaires, 1re part., chap. 8, Paris : chez Plon-Nourrit et Cie, 1910, page 141)
    • Je sentirais mon mal puissamment soulagé, — (Pierre Corneille, la Veuve, IV, 9)
    • Et qu’Isabelle en est puissamment irritée, — (Molière, Éc. des mar. II, 7)
  4. (Par extension) très.
    • Puissamment riche très riche.
    • Oui, madame, je suis puissamment riche, — (Florent Carton, Impr. de garnison, sc. 8.)
    • Un brave laboureur […], et qui, après avoir payé la taille, le taillon, les aides et gabelles, le sou pour livre, la capitation et les vingtièmes, ne se trouvait pas puissamment riche au bout de l’année, — (Voltaire, Jeannot et Colin)

Synonymes modifier

Proverbes et phrases toutes faites modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Références modifier