Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de radoter, avec le suffixe -age.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
radotage radotages
\ʁa.dɔ.taʒ\

radotage \ʁa.dɔ.taʒ\ masculin

  1. État de celui qui radote.
    • Le dernier radotage de ma vieillesse. — (Voltaire)
    • Testament insignifiant, dernier radotage d’un grand art décrépit qui retombe en enfance avant de mourir. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • Il ne rendait visite qu'à sa mère et encore, cette dernière, entourée de vieilles personnes ridicules et sujette elle-même à des radotages, lui agaçait les nerfs […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
  2. Ennuyeuse répétition des mêmes banalités, jusqu'à l'écœurement.
    • Pendant des années, Ulrich avait aimé la privation spirituelle. Il haïssait les hommes incapables, selon le mot de Nietzsche, « de souffrir la faim de l’âme par amour de la vérité » ; ceux qui ne vont pas jusqu’au bout, les timides, les douillets, ceux qui consolent leur âme avec des radotages sur l’âme et la nourrissent, sous prétexte que l’intelligence lui donne des pierres au lieu de pain, de sentiments religieux, philosophiques ou fictifs qui ressemblent à des petits pains trempés dans du lait. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, p. 57.)
    • Mais non, Mérédic Daudeau, n'a pas souffert de radotage impénitent. Redis-nous sa belle phrase, pépé !
  3. (Par extension) (Familier) Propos sans suite, ou dénués de sens à force d'être répétés.
    • Ce discours n’est qu’un radotage sénile.
    • Un obstiné radotage, qui lasse les auditeurs, les lecteurs.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier