Étymologie

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Du latin populaire *renegare (« renier »).
Synchroniquement, dérivé de nier, avec le préfixe re-.

renier \ʁə.nje\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Déclarer, contre la vérité, que l’on ne connaît pas une personne, une chose.
    • Il renia son maître au moment du danger. Il le renierait cent fois encore pour étancher son ivrognerie. — (Paul Lafargue, Pie IX au Paradis - 1890)
  2. Désavouer une chose, s’en détacher, la nier.
    • Renier sa patrie, sa famille, son nom.
  3. Renoncer entièrement à une chose, n’y vouloir plus avoir de part.
    • Il a renié sa religion. Renier sa loi.
  4. (En particulier) Refuser de reconnaître quelqu’un pour ce qu’il est.
    • Renier quelqu’un pour son parent, pour son ami,
    • Renier ses parents.
    • Et comme Félicité prenait l’attitude d’une femme piquée, il ajouta à son oreille, en l’embrassant de nouveau :
      — Je tiens de toi, bien que tu m’aies renié. Trop d’intelligence nuirait en ce moment. Lorsque la crise arrivera, c’est toi qui devras conduire l’affaire.
      — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 101)

Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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Paronymes

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Voir aussi

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Références

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