Moyen français modifier

Étymologie modifier

(verbe 1) De l’ancien français escaille (« écaille ») issu du vieux-francique *skalja.
(verbe 2) Possiblement une déformation de resueiller ou resveiller, en témoignent les différentes versions de La Danse Macabre des Femmes cité en exemple.

Verbe 1 modifier

rescailler *\Prononciation ?\

  1. (Maçonnerie) Couvrir, recouvrir.
    • Les maçons rescaillent de mortier le thieulee d’une porte. — (Béthune, 1516, cité par Alexandre de La Fons de Mélicocq)
      Les maçons recouvrent de mortier la tuile d’une porte.
  2. (Nord de la France) (Architecture) Recrépir.
    • [A]voir rapareillié et resarty par bas les machonneries des tours d’entre le porte d’Oscre et tour des Dames pour ce qu’elles estoient fort eslavees des eaues [...], aussy a rescailler et resartir a ladite tour de Dames et allerons dicelle.— (Archives Municipales de Douai, 1456-1457)
      Avoir remis en état et raccommoder les mâchicoulis des tours entre la porte D’Ôcre et la tour des Dames car elles étaient fort trempées par les eaux, aussi à recrépir et raccommoder ladite tour des Dames et ses ailerons.

Variantes modifier

Verbe 2 modifier

 
Pour vous il ne faut plus travailler
car vous viendrez coucher ailleurs
On ne doit pas trop se réveiller
les faits de Dieu sont merveilleux.

rescailler *\Prononciation ?\

  1. (Pronominal) Se réveiller, s’exciter.
    • Le 1er coquin
      Puis gaultier qui ſe reſcaille,
      Qui bruit a preſent
      Le 2e coquin
      Je me marmouſe
      Car par dieu dedans ma fouillouſe
      Il nya harpelu ne maille.
      — (Hector Beaulieu (?), Le mirouer et exemple moral des enfans ingratz pour lesquelz les pères et mères se destruysent pour les augmenter qui en la fin descongnoissent, 1529-1545)
      Le 1er coquin : / Et v’là le filou qui s’exite / qui geint à présent / le 2e coquin : / Je m’énerve / car pardieu dans ma besace / Il n’y a plus un sou.
    • Pour vous ne fault plus trauailler
      Car vous viendres coucher aillieurs
      Len ne se doibt trop rescailler
      Les faiz de dieu sont marueilleux.
      — (Martial d’Auvergne, La danse macabre ds femmes, manuscrit 25434, vers 1480)
      Pour vous il ne faut plus travailler / car vous viendrez coucher ailleurs / On ne doit pas trop se réveiller / les faits de Dieu sont merveilleux

Références modifier