Français modifier

Étymologie modifier

Du substantif rogum, « liqueur alcoolique quelconque ».
  • D'après le CNRTL (Centre national de la recherche textuelle et lexicale, CNRS), source étymologique inconnue. On trouve le terme pour la première fois dans Mme de Maintenon, Lettre au Cardinal de Noailles (mars 1770, dans Littré).
  • 1735 - rôgomme (Mercure de France, décembre, II, p. 2814 dans Dictionnaire de Trévoux, 1752)
  • 1740 - occurrence dans Charles Le Roy : Traité de l'orthographe françoise en forme de dictionaire, Paris, 1740. Toute sorte de liqueur exquise & quelque fois de l'eau de vie (page 635).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
rogomme rogommes
\ʁɔ.ɡɔm\

rogomme \ʁɔ.ɡɔm\ masculin

  1. (Vieilli) Liqueur spiritueuse quelconque, et plus particulièrement eau-de-vie.
    • Un p’tit coup de rogomme, v’la tout c’que j’prendrai. — (Jacques Hébert, Grande colère du père Duchesne contre l’abbé Maury, page 4, dans une livraison du Père Duchesne, 1790)
    • Voix sourde, cassée, étranglée, éraillée, une voix de vieil homme enroué d’eau-de-vie et de rogomme. — (Victor Hugo, Les Misérables, 111, VIII, 3)
    • La cantinière s’était réveillée et, serrée dans la foule, dévorée par tous ces yeux, se tordait de rire, elle aussi, pendant que le vieux entonnait de sa voix de rogomme : Le bon Dieu, saoul comme un… — (Alphonse Daudet, Le concert de la Huitième, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 133)

Variantes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
rogomme rogommes
\ʁɔ.ɡɔm\

rogomme \ʁɔ.ɡɔm\ masculin et féminin identiques

  1. (Rare) Qui a la voix éraillée.

Prononciation modifier

Références modifier