Voir aussi : roman-troubadour

Français modifier

Étymologie modifier

Composé de roman et troubadour.
(Sens 2) (1991) Sens dérivé par Philippe Muray.

Locution nominale modifier

Singulier Pluriel
roman troubadour romans troubadour
\ʁɔ.mɑ̃ tʁu.ba.duʁ\

roman troubadour \ʁɔ.mɑ̃ tʁu.ba.duʁ\ masculin

  1. (Didactique) Roman d’amour courtois.
    • Dans un temps de tourmente, plus qu’une littérature du regret ou de la nostalgie, le roman troubadour est une recherche du sens, d'abord parce qu'il est roman, c’est-à-dire centré sur le sujet. Quand le présent est littéralement illisible, le passé reconstruit, imaginaire, romanesque a pour vertu essentielle d’être lisible. — (Brigitte Louichon, “Le roman historique au sortir de la Révolution”, in Problèmes du roman historique, revue « Narratologie » nº 7, Aude Déruelle et Alain Tassel éditeurs, Éditions L’Harmattan, mars 2008, p. 170)
    • En littérature par exemple, après ce que l’on a communément appelé le roman Troubadour qui célébrait un Moyen Age féodal, tout écrivain digne de ce nom s’est senti pour ainsi dire obligé d’emprunter la voie tracée par Walter Scott en se sacrifiant à la mode du roman moyen âge avec, il est vrai, plus ou moins de bonheur. — (Élisabeth Féghali, “Éditorial : Li cris le herault”, Citadelle, Magazine, nº 17, avril 2009)
  2. (Didactique) (Ironique) (Péjoratif) Roman caractérisé par sa déconnexion du monde réel, d’où son artificialité.
    • D’où ces avalanches de petits romans extraterrestres, débranchés, hors contexte historique, hors société, sans avis sur rien, romans-Berlon, romans-Baudelaire, tous récits écrits en « reconstitué », en Viollet-le-Duc, en rhétorique de troubadour avec pourpoints crevés, falbalas, toques à plumes. Voilà. Ce sont des romans troubadour. — (Philippe Muray, Journal inédit, 15 décembre 1991, in « L’imam caché : Tous contre seul », Causeur, no 3 (NS), juin 2013, p. 82)

Prononciation modifier