Français modifier

Étymologie modifier

Dérivé de ronfler, avec le suffixe -ment.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
ronflement ronflements
\ʁɔ̃.flə.mɑ̃\

ronflement \ʁɔ̃.flə.mɑ̃\ masculin

  1. Bruit qu’on fait en ronflant.
    • Les quatre convives, car l’hôte fut invité à boire, ne l’entendirent pas se coucher ; mais, plus tard, pendant les intervalles de silence qui séparèrent les causeries des buveurs, quelques ronflements très-accentués, rendus encore plus sonores par les planches creuses de la soupente où elle s’était nichée, firent sourire les amis, et surtout l’hôte. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
    • […] : c'est, par exemple, un des défauts les plus insociables de l'homme, que, tandis qu'il dort, et justement quand il goûte lui-même le plus profond repos, il tient souvent son compagnon éveillé par un ronflement effréné. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 83)
    • […] ce cauchemar dont j’avais si peur et que j’identifiais plus ou moins avec le ronflement de mon père, souffle rauque entendu parfois la nuit, bruit sinistre qui me semblait venir directement d’outre-tombe et que je confonds maintenant avec le râle de son agonie. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 113)
  2. (Sens figuré) Se dit de certains bruits qui ont quelque rapport avec le ronflement d’un homme.
    • Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, du 25 janvier 1900, page 1)
    • L’hélice tournait plus lentement, pour maintenir seulement l’aéronat contre la brise, et son ronflement était beaucoup plus perceptible […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 230 de l’édition de 1921)
    • Ma tête reposait sur le ventre de Béatrice, ses mains sur mes tempes en sueur, son visage sur le traversin défoncé quand le ronflement d’une voiture, rendu plus inquiétant par notre calme, la fit bondir. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 75)
  3. (Propulsion spatiale) Phénomène sonore transitoire, d’une fréquence de quelques dizaines de hertz, qui correspond à l’oscillation de la pression de combustion dans un moteur à ergols liquides en phase d’extinction.

Traductions modifier

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Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier