Voir aussi : ron-ron

Français modifier

Étymologie modifier

(1761) D’une onomatopée du bruit.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
ronron ronrons
\ʁɔ̃.ʁɔ̃\

ronron \ʁɔ̃.ʁɔ̃\ masculin

  1. (Familier) Onomatopée qui sert à désigner le ronflement continu et sourd par lequel les chats expriment leur contentement.
    • L’animal, intérieurement flatté sans doute de cette attention, se tenait toujours tout près de la main de la bonne femme, sans se laisser atteindre cependant, et faisait tranquillement le tour des arbres, contre lesquels il se frottait, la queue dressée, avec un petit ronron de plaisir. — (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, pages 190-191)
    • Un grand chat noir, frileusement roulé en boule, rêvait dans la lueur rouge du feu, avec un tout petit ronron de béatitude. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
  2. (Par analogie) Bruit semblable à ce ronflement.
    • Il faisait tomber la hache qui descendait lourdement et sans entraves avec un ronron sourd et précipité. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Un filet de vapeur fusait du radiateur avec un sifflement régulier, comme un ronron de matou. — (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 121)
    • Téléviseur, téléphone, et même sonnerie de la porte d’entrée : tous les bruits, toutes les ondes domestiques agressent, traversent, bousculent. Le ronron du réfrigérateur au contraire émet des ondes pacifiantes, qui font chanter le gondolier sur la boîte de biscottes, donnent une consistance plus moelleuse aux madeleines sous leur Cellophane. — (Philippe Delerm, Enregistrements pirates, Éditions du Rocher, 2003, pages 56-57)
    • Un ronron de radio filtrait à travers les lanières de plastique bigarrées de la portière. — (Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo, Gallimard, 2005, collection Folio, page 100)
  3. (Par analogie) (Théâtre) Façon pompeuse et monotone de déclamer.
    • Le ronron tragique.
  4. (Familier) Routine.
    • Si elle n’avait vu dans la prière qu’un ronron mécanique, cela ne l’aurait pas plus fatiguée d’égrener son chapelet que de faire des mots croisés. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 133)

Variantes modifier

Quasi-synonymes modifier

Dérivés modifier

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

  •   ronron figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : chat.

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

  • ronron sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références modifier