Étymologie

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(XVe siècle) D’origine obscure, peut-être d’un hypothétique latin populaire *cĭbilis (« auge »), variante du bas latin cĭbalis (« alimentaire »), du latin cibus (« nourriture »)[1].

Nom commun

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Singulier Pluriel
sébile sébiles
\se.bil\

sébile \se.bil\ féminin

 
Un mendiant tend une sébile (2)
  1. Récipient de bois ou de métal rond et creux.
    • Sébile de buis.
    • Le ravageur puise, à l’aide d’une longue drague, le sable de rivière sous la vase ; puis le recueillant dans de grandes sébiles de bois. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
    • Après une demi-heure de conversation, le délégué des Soviets avait quinze bouts de cigarettes dans sa sébile et le ton de notre dialogue avait pris un tour plus familier. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 56)
    • Depuis, Madeleine leur a apporté des cartes, le tapis et des jetons dans une sébile. — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
    • La salle se remplit lentement d’intéressés et de curieux, et après une demi-heure de retard le commissaire-priseur armé de son marteau d’ivoire, le clerc chargé de bordereaux, l’expert avec son catalogue et le crieur muni d’une sébile fixée au bout d’une perche, prirent place sur l’estrade avec une solennité bourgeoise. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, page 69)
  2. (En particulier) Récipient utilisé par les mendiants pour que les passants y déposent de l’argent.
    • Assis sur un tabouret pliant, un chapeau informe sur la tête et la sébile aux pieds, près de ma canne blanche, j’ébauche sur un Cavagnolo d’occasion quelques airs musette qui mettent du vague à l’âme des passants et leur soutirent des pièces de monnaie. — (Roger Borniche, L’Archange, éditions Grasset et Fasquelle, 1978, chapitre 6)
    • Il passa devant un mendiant à l’épaisse barbe hirsute, à la peau presque brune de crasse. Il déposa deux euros dans sa sébile, puis, revenant sur ses pas, ajouta un billet de dix euros ; l’autre eut un grognement surpris. — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 223)
    • Posté près de l’entrée du métro, un itinérant tendait un bras décharné, un gobelet de carton à la main en guise de sébile. — (Yves Beauchemin, La serveuse du café Cherrier, Éditions Michel Brûlé, 2011, page 258)

Variantes orthographiques 

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Dérivés

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Hyponymes

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Ce mot est parfois écrit sébille.

    • Des sébilles de bois, de longs plumiers, des pots de toutes sortes contiendraient des crayons, des trombones, des agrafes, des cavaliers. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 47)

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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  • sébile sur l’encyclopédie Wikipédia  

Références

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