s’autopeluredebananiser

Français modifier

Étymologie modifier

De pelure de banane, par allusion au geste de jeter une pelure de banane sous le pied d’une autre personne pour la faire glisser et tomber. Le mot a été utilisé par Jacques Parizeau, ancien ministre des Finances et premier ministre du Québec. Il est surtout employé dans les années 2020 en référence à ce dernier.
La plus ancienne référence dans le quotidien Le Devoir (par fouille exhaustive de la numérisation texte de la BAnQ) est le 24 août 1989, par Parizeau faisant référence à Yves Séguin, alors ministre des finances du Québec. Ce n’est probablement pas la première occurrence de la part de Parizeau (tous médias confondus).

Verbe modifier

s’autopeluredebananiser \s‿o.to.pə.lyʁ.də.ba.na.ni.ze\ pronominal réfléchi 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Rare) (Par plaisanterie) (Québec) Se mettre dans une position où l’on se nuit soi-même, où l’on cause soi-même sa propre perte.
    • Jacques Parizeau avait une expression qui décrit très bien ce besoin toujours inassouvi de se compliquer la vie qui caractérise le PQ. Il appelait cela « s’autopeluredebananiser ». — (Le Devoir, 8 avril 2004)
    • La semaine qui vient de s’écouler aura en fait été un point tournant dans le débat sur le leadership au sein du PQ alors que M. Landry se sera « autopeluredebananisé », pour reprendre une expression de Jacques Parizeau. — (Le Devoir, 23–24 octobre 2004)
    • Encore maintenant, on sait que des négociations se font à partir de l’entente cadre et on s’est donné une échéance. Il faudrait que cela soit réglé avant telle heure et telle date. C’est le Canada qui se donne cette échéance. Alors, qu’est-ce qui se passe ? Les Américains attendent. Plus le moment approche, plus on s’« autopeluredebananise », comme le disait M. Parizeau, parce qu’on se crée soi-même de la pression. — (Pierre Paquette, Débats de la Chambre des communes du Canada, lundi 12 juin 2006)
    • Alexis a éclaté de rire. Il savait que l’autre venait de s’autopeluredebananiser. Le K.-O. était sans appel. — (Biz, La chaleur des mammifères, Leméac, Montréal, 2017, page 135)
    • Mais il ne faut pas négliger non plus la responsabilité du CIO, qui s’est autopeluredebananisé en créant un environnement propice aux dérapages. — (Alexandre Pratt, "Affaire Valieva : la médaille d’or du cynisme", La Presse, 14 Février 2022)

Variantes orthographiques modifier

Synonymes modifier

Quasi-synonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

  • France (Vosges) : écouter « s’autopeluredebananiser [Prononciation ?] »
  • France (Lyon) : écouter « s’autopeluredebananiser [Prononciation ?] »
  • Canada (Shawinigan) : écouter « s’autopeluredebananiser [Prononciation ?] »
  • Somain (France) : écouter « s’autopeluredebananiser [Prononciation ?] »