Français modifier

Étymologie modifier

Du latin sacerdotium (« sacerdoce, dignité d'augure »), dérivé de sacerdos (« prêtre »), lui-même de sacer (« sacré »).

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
sacerdoce sacerdoces
\sa.sɛʁ.dɔs\

sacerdoce \sa.sɛʁ.dɔs\ masculin

  1. (Religion) Prêtrise.
    • La sainteté, la dignité du sacerdoce.
    • Les fonctions, les devoirs du sacerdoce.
    • La vocation du sacerdoce.
  2. Ministère de ceux qui avaient le pouvoir d’offrir à Dieu des victimes pour le sacrifice.
    • « Je me suis fait connaître, dit-il, à la maison de votre père, lorsqu’elle était captive de Pharaon en Egypte, et je l’ai choisie entre toutes les tribus d’Israël pour les fonctions du sacerdoce ». Qui était ce père d’Héli dont la famille, après la captivité d’Egypte, fut choisie pour le sacerdoce, sinon Aaron ? — (Augustin d’Hippone (354–430), La Cité de Dieu, Livre XVII, Chapitre V : Abolition du sacerdoce d’Aaron prédite à Héli (Œuvres complètes de Saint Augustin, L. Guérin & Cie, 1869, tome XIII, page 370))
    • depuis l’érection du tabernacle, qui fut le premier temple de Dieu parmi les Hébreux, la famille d’Aaron fut nommée pour exercer exclusivement les fonctions du sacerdoce, & pour offrir les sacrifices. — (d’Holbach & Jaucourt, 1751, L’Encyclopédie, 1ère ed., « Prêtres »)
  3. (Par extension) Corps ecclésiastique, autorité ecclésiastique.
    • Il appelle ici sacerdoce le peuple même […]. C’est à ce peuple que l’apôtre saint Pierre dit : « Vous êtes le peuple saint et le sacerdoce royal ». Il est vrai que quelques-uns, au lieu de votre sacerdoce, traduisent votre sacrifice, mais cela signifie toujours le même peuple chrétien. — (Augustin d’Hippone (354–430), La Cité de Dieu, Livre XVII, Chapitre V : Abolition du sacerdoce d’Aaron prédite à Héli (Œuvres complètes de Saint Augustin, L. Guérin & Cie, 1869, tome XIII, page 371))
    • Plus tard, il y eut deux sacerdoces : le pontife et le roi. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831, Le Talisman)
    • Les querelles du sacerdoce et de l’empire. […] L’accord du sacerdoce et de l’empire est le système le plus monstrueux : car dès qu’on cherche cet accord, on suppose nécessairement la division ; il faut dire : la protection donnée par l’empire au sacerdoce. Mais dans les pays où le sacerdoce a obtenu l’empire, comme dans Salem, où Melchisédech était prêtre et roi, comme dans le Japon, où le daïri a été si longtemps empereur, comment faut-il faire ? Je réponds que les successeurs de Melchisédech et des daïri ont été dépossédés. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique, ed. Garnier, 1878, « Prêtres »)
    • « Aime les enfants, veille sur eux, enseigne-les avec patience et reçois-les à l’Assemblée, car ils sont avec tous un peuple de sacerdoce » : ici nous comprenons mieux le sens du sacerdoce : le sacerdoce est le prophétisme de tout le peuple quand il vit la pure vie spirituelle. Tout le peuple, enfants compris : ce point laisse clairement entendre que Dieu n’a jamais institué de sacerdoce professionnel ou culturel ; les cultes doivent disparaître. — (Michel Potay, 1974, L’Évangile donné à Arès, 36:20, dans La Révélation d’Arès, Maison de la Révélation, ed. 1995, pp. 326–327)
  4. (Sens figuré) Vocation.
    • Être pompier peut être un sacerdoce.

Dérivés modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Prononciation modifier

Homophones modifier

  • ça sert d'os