Voir aussi : Saint-Simonien

Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) De Saint-Simon, avec le suffixe -ien.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin saint-simonien
\sɛ̃.si.mɔ.njɛ̃\
saint-simoniens
\sɛ̃.si.mɔ.njɛ̃\
Féminin saint-simonienne
\sɛ̃.si.mɔ.njɛn\
saint-simoniennes
\sɛ̃.si.mɔ.njɛn\

saint-simonien \sɛ̃.si.mɔ.njɛ̃\

  1. Qui se rapporte à Saint-Simon, qui appartient à ses doctrines.
    • Tel est républicain, tel autre était saint-simonien, tel est aristocrate, tel catholique, tel juste-milieu, tel moyen-âge ou allemand par parti pris. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
  2. Relatif à Saint-Simon, commune française située dans le département de l’Aisne.
  3. Relatif à Saint-Simon, commune française située dans le département du Cantal.
  4. Relatif à Saint-Simon, commune française située dans le département de la Charente.

Traductions modifier

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
saint-simonien saint-simoniens
\sɛ̃.si.mɔ.njɛ̃\

saint-simonien \sɛ̃.si.mɔ.njɛ̃\ masculin (pour une femme, on dit : saint-simonienne)

  1. Partisan des doctrines du philosophe réformateur Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon.
    • — Ainsi, tu ne veux pas deux cents louis ? dit M. Leuwen.
      — Je tiens déjà de vos bontés bien plus qu’il ne me faut, etc., etc. Que serais-je sans vous ?
      — Eh bien, que le diable t’emporte ! reprit M. Leuwen avec énergie. Est-ce que tu deviendrais
      saint-simonien, par hasard ? Comme tu vas être ennuyeux ! »
      — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Cependant le socialisme ne méritait pas un tel honneur. Il ne soutient pas l’examen comme doctrine ; comme fait, il n’a pu réussir dans aucune circonstance, ni sur aucun point. Tous les essais qu’on en a faits en Amérique et en Europe ont tristement avorté. Robert Owen a éprouvé, dans sa longue et laborieuse carrière, deux échecs avérés, ceux de New-Harmony et d’Orbiston [en Écosse], sans compter une foule de mécomptes d’un ordre secondaire ; les saint-simoniens ont dû se retirer devant les huées du public, après avoir donné le spectacle d’un grand scandale et d’une triste bouffonnerie ; les disciples de Charles Fourier ont eu à Condé-sur-Vègres et à Citeaux deux expériences des plus malheureuses, et n’ont disparu qu’après avoir mis leur doctrine d’abord en commandite, puis en liquidation ; M. [Étienne] Cabet a promené ses infortunés adhérents de misères en misères, et semé de leurs ossements les solitudes de l’Amérique du Nord ; M. Louis Blanc, quoiqu’il s’en défende, a donné dans son atelier social l’idée rudimentaire de l’atelier national, dont nous avons tous pu apprécier les mérites ; M. [Pierre-Joseph] Proudhon a eu sa banque d’échange, célèbre par le dénoûment le plus malencontreux ; M. Pierre Leroux est le seul qui n’ait pas poussé sa doctrine jusqu’aux honneurs d’une application ; mais comment appliquer le cône, la sphère, le cylindre, la triade et les inventions coprologiques de M. Pierre Leroux ? — (Charles Coquelin, Charles Guillaumin, directeurs, Dictionnaire de l’économie politique, tome second (J–Z), Meline, Cans et compagnie, Libraires-Éditeurs, Bruxelles, 1854, article « Socialistes, Socialisme »)
    • Où va-t-il ainsi, cet ex-saint-simonien ? Où peut-il aller si ce n’est rue du Croissant, pour manger quelques prêtres en salade ? — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
    • Le charlatanisme des saints-simoniens [sic] fut aussi dégoûtant que celui de Murat ; d’ailleurs l’histoire de cette école est inintelligible quand on ne la rapproche pas des modèles napoléoniens. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, note en bas de page 360)
    • Que sa dénomination dérive d’un nom commun ou d’un nom propre, l’adepte ne prend jamais de majuscule initiale. L’adhérent, le disciple, le fidèle, le membre pas davantage. Toutes les catégories sont concernées (religion, philosophie, littérature, arts, politique, etc.) : un anglican, sept bouddhistes, trois catholiques, un dadaïste, deux existentialistes, un gnostique, un hindou, deux impressionnistes, trois jansénistes, quelques kharidjites, soixante laxistes, trois marxistes, quatre nudistes, deux oulipistes, dix presbytériennes, un quiétiste, un rexiste, des saint-simoniens, deux trotskistes, dix ultras, une voltairienne, un wahhabite, un zoroastrien. — (« Adepte », in Jean-Pierre Lacroux, Orthotypographie : D’Accolade à Allemand, aussi Orthotypo : Orthographe & typographie françaises : Dictionnaire raisonné, 2007)

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier