se casser la gueule

Français modifier

Étymologie modifier

 Composé de casser et de gueule.

Locution verbale modifier

se casser la gueule \sə ka.se la ɡœl\ (se conjugue → voir la conjugaison de se casser)

  1. (Vulgaire) (Sens figuré) Tomber par terre, choir.
    • si je m'a pas cassé la gueule en faisant des forces et tout dans l'escalier c'est la chance à ma femme, pourquoi elle m'avait pendu à le cou un escapulère et une médaille de Madame Dafrique. — (in Le Louëtte algérois, 11 août 1907, page 2)
    • Sur la place des Linandes, deux enfants jouent à l’avion, les bras écartés. L’un des deux crie : « Il s’envole ! » sur un ton enthousiaste. Puis, sur une autre ton, fataliste, comme constatant une nécessité inéluctable, il ajoute : « Et il se casse la gueule. » Plusieurs fois et de plus en plus vite , il répète cette loi avec satisfaction en tournoyant. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, page 521)
    • Au moment où le temps est prêt à se rompre, où la volonté humaine doit franchir une étape insensée, un type se casse bêtement la gueule. — (Éric Vuillard, 14 Juillet, Actes Sud, 2016, page 171)
    • Avec ce verglas, tout le monde se casse la gueule sur les trottoirs.
  2. (Vulgaire) (Sens figuré) Avoir un accident.
    • Je crie :
      « Vite, vite, chauffeur !
      – On ne va tout de même pas se casser la gueule ! »
      — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 110)
  3. (Vulgaire) (Sens figuré) Échouer (subir un échec).
  4. (Vulgaire) (Sens figuré) Rouer de coups ; se battre.
    • — Je l’ai toujours dit, il n’y aurait que de s’entendre contre les rois et les aristos, au lieu de se manger le nez et de se casser la gueule tout le temps comme des propres-à-rien. — (Léon Bloy, Humiliation d’un Sublime, dans Sueur de sang, 1893)

Variantes modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier