se repentir
Français modifier
Étymologie modifier
- Du bas latin repoenitere, composé de re- et poenitere, altération du latin paenitere par l'influence de poena (« peine »). Voir pénitent, pénitence.
Verbe modifier
se repentir \sə ʁə.pɑ̃.tiʁ\ pronominal 3e groupe (voir la conjugaison)
- (Religion) Ressentir le regret d’une faute avec le désir de la réparer ou de n’y plus retomber.
- Et je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît de sa prostitution; mais elle ne s’est point repentie. Apocalypse 2:21, traduction Martin.
- Repens-toi, ma fille, avoue tes sorcelleries, abandonne ta fausse religion ; embrasse ce saint emblème, et tu pourras encore être heureuse en ce monde et dans l’autre. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais j’ai accompli pour de justes causes des actes injustes, et de cela je me repens. — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 2, « La Reine étranglée »)
- Je rappelle qu’« il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentir ». (Évangile selon Luc.) — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 33)
- Regretter d’avoir fait ou de n’avoir pas fait une chose.
- Hercule a la fougue d’Achille, mais bien plus de bonté. S'il a méfait, il se repent, répare. — (Jules Michelet, Bible de l'Humanité, Calmann-lévy, 1876, page 223)
- Je me repentis fort, ainsi que vous devez penser, d’avoir épousé cette pastoure… — (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
- Venez à la messe, ne manquez pas mon prône surtout, j’ai quelque chose de très sérieux, de très intéressant, de très grave à vous apprendre ; venez, vous verrez que vous ne vous en repentirez pas. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- [Napoléon] s'est souvent aussi repenti de n'avoir pas fait fusiller Fouché et Talleyrand. — (François-René de Chateaubriand, Mém., tome 2, 1848)
- – Vous devez reconnaître votre privilège blanc ! Par la simple couleur de votre peau, vous participez au racisme systémique. Repentez-vous, devenez un allié des minorités ! — (Mathieu Bock-Côté, « La tentation raciste de Jeunesse, J’écoute », Le journal de Montréal, 12 novembre 2020)
Dérivés modifier
Traductions modifier
Ressentir le regret d’une faute
- Allemand : umkehren (de)
- Anglais : regret (en), repent (en) (to repent + gérondif = se repentir de)
- Arabe : تاب (ar) tèba
- Catalan : penedir (ca)
- Croate : kajati se (hr)
- Espagnol : arrepentirse (es), repentirse (es)
- Espéranto : penti (eo)
- Grec ancien : μετανοέω (*) métanoéô
- Italien : ravvedersi (it)
- Shimaoré : uendra toɓa (*) uendra toba
- Malgache : mibebaka (mg), mibebaka (mg)
- Néerlandais : berouwen (nl)
- Norvégien (bokmål) : omvende seg (no)
- Occitan : se pentir (oc), se repentir (oc), se penedre (oc)
- Polonais : kajać się (pl)
- Russe : каяться (ru) kaïaťsja
- Same du Nord : gáhtat (*)
- Shingazidja : utubu (*), udjitswa (*), utubia (*)
- Swahili : kutubu (sw)
- Tchèque : kát se (cs)
Prononciation modifier
- France : écouter « se repentir [Prononciation ?] »
- Canada (Shawinigan) : écouter « se repentir [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « se repentir [Prononciation ?] »
Anagrammes modifier
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Références modifier
- « repentir », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « repentir », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
Ancien français modifier
Étymologie modifier
Verbe modifier
se repentir \Prononciation ?\
- Se repentir.
- Si Arrabiz de venir ne se repentent — (La Chanson de Roland, v. 3011, édition de J. Bédier)
- Qui de cuer se repentent et amendent lor vie — (Une loenge de Nostre Dame, ms. 12467 de la BnF, v. 10)
Variantes modifier
- se repantir (notamment dans les œuvres de Chrétien de Troyes)
Dérivés dans d’autres langues modifier
- Français : se repentir
Références modifier
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (repentir)