se tenir à carreau

Français modifier

Étymologie modifier

Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Se tenir à carreau est une expression du Moyen Âge qui signifiait se mettre à l’abri dans une bataille pour ne pas être à la portée d’un carreau d’arbalète (flèche).
Aujourd'hui cette expression veut dire se tenir prêt ou être sage.
(Date à préciser) → voir se tenir, à et carreau. Originellement, carreau désignait un projectile d’arbalète.

Pendant la Révolution française, dans la salle du Tribunal révolutionnaire, le public se trouvait sur une partie dallée, faite de carreaux et n'avait pas le droit de s'exprimer. D'où l'expression "Se tenir à carreaux". Dicton aux cartes:"Qui se tient à carreau n'est jamais capot". Rester prudent, se préserver.

Locution verbale modifier

se tenir à carreau \sə tə.ni.ʁ‿a ka.ʁo\ (se conjugue → voir la conjugaison de se tenir)

  1. (Sens figuré) (Familier) Être sur ses gardes, se faire/se montrer discret en respectant le comportement ou les règles qu'on lui impose. Tout faire pour ne pas se faire remarquer.
    • Tom se tient à carreau et arrête de sortir tous les soirs depuis que son père s'est mis en colère et l'a menacé d'arrêter de payer ses études.
    • L'accusé, dit-elle, se tient à carreau, aussi prompte à la riposte, quand son intérêt le commande, que circonspecte et réservée quand elle appréhende une surprise. — (in La Presse, 11 janvier 1895, page 2)
    • 10 octobre 41 – Mzelle Grandjean, surnommée P’tit Jules, est, paraît-il, une garce finie, dont il vaut mieux ne pas attirer l’attention ; il faut que je me tienne à carreau. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 186)
    • Elle se tenait à carreau. Pas effacée, non : même silencieuse, elle occupait trop de place. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 44)
    • Alors, je me tiens à carreau dans mon ombre et j’attends, j’écoute de tous mes yeux ce que je ne peux pas entendre d’ici […] — (Guy Goffette, Presqu’elles, Gallimard, 2009, page 92)
    • Mince à la fin, ce n'est pas parce que ta mère est accro aux médocs et t’oblige à te tenir à carreau et que ton père est une carpette, que tu dois les laisser tomber. — (Simone Elkeles, Retour à Paradise: Un voyage vers la passion, traduit de l'anglais (États-Unis) par Sabine Boulongne, Éditions de La Martinière, 2013, chapitre 23)

Variantes orthographiques modifier

Apparentés étymologiques modifier

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier