semaine sainte

Voir aussi : Semaine Sainte, Semaine sainte, Semaine-Sainte, Semaine-sainte

Français

Étymologie

Locution composée de semaine et de saint.

Locution nominale

Singulier	Pluriel
semaine sainte	semaines saintes
\sə.mɛn sɛ̃t\

semaine sainte \sə.mɛn sɛ̃t\ féminin

(Christianisme) Semaine commençant le dimanche des Rameaux et se terminant le Samedi Saint, la veille de Pâques, chez les chrétiens.
- Quelques jours après, pendant la semaine sainte, comme j’étais seule dans ma chambre, vers le soir, entre chien et loup, deux Tyroliens entrent chez moi. Je fus surprise, mais non effrayée ; […]. — (« Lettre du 19 avril 1809 de Bettine à Goethe », dans la Correspondance inédite entre Goethe et Bettina d’Arn, traduit de l’allemand par Seb. Albin (pseudonyme d’Hortense Cornu), tome 1, Paris : au Comptoir des Imprimeurs réunis, 1843 , page 311)
- Mme B… qui a conduit ses enfants aux stations de la semaine sainte, en a ramené un malade, avec des crises de nerfs. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- La semaine sainte était arrivée et les deux pêcheurs devaient rentrer pour le jour de Pâques. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
- Le jour du samedi saint, les églises contiennent un grand mystère, à cause de leurs cloches. Tous les ans, le mercredi de la semaine sainte, les cloches quittent leur clocher. Comme on jeûne dans nos villages, les cloches voyageuses les quittent et s’en vont à Rome, les cloches gourmandes, pour y manger du lard. On nous l’avait dit. Nous le savions. Elles ne revenaient que pour assister à la messe de Pâques. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 49)
- Quant à la Semaine Sainte, c’est encore une autre antienne ; à l’obsession de la volaille nautique succède le prurit de la charlotte russe. Peut-on, sans blesser Dieu, savourer une charlotte ? — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La Semaine Sainte était autre chose. Elle avait lieu tantôt dans le Midi, tantôt à Paris, une fois au Mont-Noir d’où mon père m’emmena à Bruges, tout proche, voir les statues et les tableaux d’église, une fois à Bruxelles durant ce qui fut, je crois, mon ultime visite à ma tante infirme, inoubliable pour moi parce que j’y vis Jeanne pour l’avant-dernière fois. Partout, mes bonnes faisaient rituellement le tour de sept églises, ou, lorsqu’il n’y en avait qu’une, comme à Saint-Jans-Cappel, rentraient et ressortaient sept fois par la même porte. — (Marguerite Yourcenar, Quoi ? L'Éternité, 1988)