Étymologie

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Dérivé de sermon, avec le suffixe -er.

sermonner \sɛʁ.mɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Familier) Faire des remontrances ennuyeuses et hors de propos.
    • Enfin, en arrivant à son poste, à Capel, il eut besoin de se sermonner pour prendre envers les gens qu’il allait voir le degré de sécheresse convenable. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • J’avais entendu aussi qu’il n’était pas toujours bien sage, qu’il se promenait quelquefois tard le soir ; qu’il fallait le sermonner, et intérieurement je désapprouvais sa conduite. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • Et, vers neuf heures, elle voulut absolument décider sa petite-fille à manger quelque chose. Deux fois déjà, elle l’avait sermonnée, tout bas. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre XIII)
    • Dès que leurs enfants pourraient s'y aventurer, […], les mères les sermonnent à grosse voix : « Ne va jamais là tout seul, sais-tu : la bête à crochets te mangerait ». — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il commença par retenir ses pas, se disant qu’il allait les surprendre à dormir. Mais il y renonça aussitôt, se mit à marteler le sol, à s’éclaircir la gorge, pour ne pas avoir à les sermonner. — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, collection Le Livre de Poche, page 292)
    • […], j'ai eu le premier magistrat de la ville sur le dos […] ! Il m'est tombé dessus chez les collègues, pérorant sur Louise Rouaud, « une proche collaboratrice et amie », m’a-t-il sermonné d'un ton paternaliste insupportable. — (Charles Demassieux, La Rose cassante, chap. 7, Éditions Hélène Jacob, 2016)
    • (Absolument) C’est un homme qui ne fait que sermonner.

Dérivés

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Traductions

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Prononciation

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Références

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