Français modifier

 

Étymologie modifier

(XIXe siècle) De sherry et gobbler.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
sherry-gobbler sherry-gobblers
\Prononciation ?\

sherry-gobbler \Prononciation ?\ masculin

  1. (Boisson) (États-Unis) Boisson composée de sherry et de jus d’orange ou de citron avec un peu de sucre.
    • Rien de plus pittoresque et de plus troublant pour les voyageurs qui s’arrêtent à Rouen, que l’antithèse énorme entre ces cafés du quai aux terrasses desquels se réunit dans la journée ce que nous appellerions le high-life Rouennais, si nous n’avions en horreur les locutions anglaises et les bancs verts où s’étalent, en plein soleil, tous les misérables déguenillés, jetant philosophiquement un regard plein d’indifférence, un regard à la Diogène, sur les heureux de ce monde qui peuvent se payer des absinthes gommées à 50 c. et des Sherry-Goblers [sic] à 1 fr. 75. — (Amédée Fraigneau, Rouen bizarre, 1888)
    • Mais ce qui, dès l’abord, distinguait le Sherry-Cobbler de n’importe quelle autre brasserie, c’est qu’il n’y eut jamais là de boisson s’appelant sherry-cobbler[sic], ce breuvage américain y étant aussi profondément inconnu que l’homérique ambroisie ; nul des allants ou venants ne peut se vanter d’avoir, à l’aide d’un chalumeau, humecté son gosier de ce nectar spécial, qui servait pourtant d’enseigne au modeste établissement tenu par Joséphine. — (Émile Goudeau, Dix ans de bohème, Librairie Henry du Parc, 1888, chapitre II)
    • Une heure plus tard, en revenant, il trouva Tartarin installé sur le divan du petit salon, à l’aise, en caleçon de flanelle et foulard de tête, comme chez lui à Tarascon, dans sa petite maison du Cours, en train de fumer pipette devant un délicieux sherry-gobbler. — (Alphonse Daudet, Port-Tarascon, 1890)
    • Le jeune spleenétique, sans se donner la peine de terminer son sherry-gobbler, se précipita sur les traces de cette jeune femme blonde (ai-je dit qu’elle était blonde ?). — (Alphonse Allais, Simplement, 1894)
    • Cependant, quand je voulus payer mon sherry-gobler [sic], le gros barman roux refusa mon argent ; cet incident — que jamais je n’élucidai — touchait discrètement au prodige et m’encouragea. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 381-382)

Vocabulaire apparenté par le sens modifier

Traductions modifier