soiffer
Étymologie
modifierVerbe
modifiersoiffer \swa.fe\ 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Intransitif) (Argot) Avoir constamment soif et boire énormément d’une boisson alcoolisée.
- [Gervaise] soiffait à tirelarigot. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1877, page 707)
- (Transitif) (Populaire) (Désuet) Siffler (un verre, une bouteille).
- Cela fait qu’on braille, qu’on s’éraille et qu’on se débraille, dans une débauche de tapage à en rester muet six jours, par régime ; cela fait qu’on est équipemard, et chicard, et flambard à mort, qu’on se lance, qu’on se lâche, qu’on loupe, qu’on gouape, qu’on soiffe, et surtout que l’on peut, ô délices ! joie des rois ! café des dieux ! embêter carrément et impunément son ennemi le bourgeois […] — (Auguste Luchet, Les Mœurs d’aujourd’hui, 1854, page 58)
— Vous croyez peut-être que nous n’avons fait que caramboler et que soiffer depuis que nous sommes ici ? Non, mon cher ! nous avons essayé de bâcler un programme.
— (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- (Transitif) (Sens figuré) (Désuet) Dépenser en boissons alcoolisées, en parlant d’une somme d’argent.
Je l’ai vite soiffé ce petit pèze en bocks à deux sous…
— (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, Denoël, Paris, 1936, page 371)
Synonymes
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « soiffer [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « soiffer [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Références
modifier- « soiffer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage