Français modifier

Étymologie modifier

De la réputation qu'ont les justes de n'être tourmentés d'aucun remords et de trouver ainsi facilement le sommeil.

Locution nominale modifier

sommeil du juste \sɔ.mɛj dy ʒyst\ masculinNote d’usage : Il ne s'emploie qu'avec l'article défini le (ou du), et seulement au singulier.

  1. (Familier) Sommeil paisible.
    • Compare l’inquiétude de ton triomphe au calme de notre défaite, la bassesse de ton règne à la grandeur de notre captivité, et ta veille sanglante au sommeil du juste ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXV, 1826)
    • Le major Noltitz n’a rien à se reprocher, paraît-il, car, quelques minutes après m’avoir souhaité la bonne nuit, il est plongé dans le sommeil du juste. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • On a dormi à côté du sommeil du juste. Moi j’ai beaucoup réfléchi là-dessus et je crois que Monsieur Hamil a tort quand il dit ça. Je crois que c’est les injustes qui dorment le mieux, parce qu’ils s’en foutent, alors que les justes ne peuvent pas fermer l’œil et se font du mauvais sang pour tout. Autrement ils seraient pas justes. — (Romain Gary (Émile Ajar, La Vie devant soi, 1975)
    • Cela lui avait valu des réflexions agacées de son mari qui, lui, n'en avait rien à cirer, des lunes. Elles pouvaient bien être pleines, vides, en croissant, montantes, descendantes, rousses, gibbeuses... […]. Elles n'avaient aucune influence sur lui qui dormait toujours du sommeil du juste, […]. — (Geneviève Biffiger, Hors circuit, Éditions Publibook, 2014, page 69)

Synonymes modifier

Variantes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier