somptuaire
Étymologie
modifier- Du latin sumptuarius (« dépensier », « relatif à la dépense ») dérivé de sumptus (« dépensé »), lui-même étant le participe passé de sumere (« prendre », « consumer ») composé de sub (« sous ») et emere (« prendre », « acheter »).
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
somptuaire | somptuaires |
\sɔ̃p.tɥɛʁ\ |
somptuaire \sɔ̃p.tɥɛʁ\ masculin et féminin identiques
- Relatif aux lois régissant et luttant contre les dépenses ostentatoires et luxueuses dans les cérémonies, dans les festins, dans les habits, dans les édifices, etc.
À ces stations se tenaient un certain nombre de voyageurs attendant l’arrivée ou le départ des trains, et de curieux pour qui voir défiler une suite de wagons est un spectacle récréatif, surtout dans la monotonie du dimanche protestant. Tout ce monde, riche ou pauvre, élégant ou délabré, était en pantalon noir, comme s’il eût obéi à un édit somptuaire ; jamais enterrement ne réunit un tel nombre de pantalons lugubres.
— (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 134-135)Le luxe de l’habillement se développa même à ce point que des lois somptuaires furent plusieurs fois édictées afin d’enrayer cette mode qui se portait principalement sur les fourrures.
— (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1873)La fonction de ces lois somptuaires et vestimentaires – qui pour l’essentiel attendent encore leurs historiens – est certes éthique et économique, mais elle est aussi et surtout idéologique et sociale : il s’agit d’instaurer une ségrégation par le vêtement, chacun devant porter celui de son sexe, de son état ou de son rang.
— (Michel Pastoureau, L'étoffe du diable : Une histoire des rayures et des tissus rayés, chapitre « Le diable en ses habits rayés (XIIIe-XVIe siècles) », Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire », 1991 (2014), page 29. ISBN 9782757841785)
- Se dit d’une dépense d’un luxe inconsidéré, allant bien au-delà du raisonnable, et mettant en danger un budget.
L’usage réel de ces herbiers enluminés pose question. Si certains portent des marques de lectures témoignant d’une utilisation pratique, la plupart constituent des ouvrages d’apparat et relèvent d’une production somptuaire.
— (Alice Laforêt, Peindre l’arbre au Moyen Âge. Les herbiers enluminés de la Bibliothèque nationale de France., histoirebnf.hypotheses.org le 10 mai 2017)Bouffes dans les grands restos, voyages et autres dépenses somptuaires, «c’est l’argent des Québécois», a-t-elle signalé, en les invitant à «réfléchir à leur avenir».
— (Rémi Nadeau, Les bulletins de la semaine à l’Assemblée nationale: Eric Girard l’équilibriste, Le Journal de Québec, 11 novembre 2023)
Apparentés étymologiques
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- La prononciation \sɔ̃p.tɥɛʁ\ rime avec les mots qui finissent en \ɛʁ\.
- \sɔ̃p.tɥɛʁ\
- Lyon (France) : écouter « somptuaire [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (somptuaire), mais l’article a pu être modifié depuis.