Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) Dérivé de sonner, avec le suffixe -eur.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
sonneur sonneurs
\sɔ.nœʁ\

sonneur \sɔ.nœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : sonneuse)

 
Sonneurs (1) de trompe.
 
Sonneur (2) de biniou, à Morlaix (XVIe siècle).
 
Sonneur (3) de cloches.
 
Un sonneur (4) à ventre jaune.
  1. Personne qui sonne.
    • Picprune : Toujours ce sonneur de trompette ! .. Il n'y a plus moyen de dormir tranquille ... Je me plaindrai au commissaire ! — (Ferdinand Laloue & Anicet-Bourgeois, La corde de pendu ; féerie en trois actes, acte 1, scène 2, Paris, 1844, page 4)
    • Quant aux autres membres du sacré collège Tonto, Lanfranco , Philonardo et quelques-uns de leurs collègues, ce serait pis encore si on leur demandait quelle profession ils exerçaient avant de passer cardinaux , l'un était sonneur d'orgues à l'Oratoire, et recevait quinze jules de traitement par mois; […]. — (Maurice Lachâtre, « Paul V : 241e pape », dans Histoire des papes, Paris : Librairie du progrès, 1870, page 632)
    • Il y avait des curieux à toutes les fenêtres et des sonneurs de trompe à toutes les encoignures occupées par des cabarets. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 55)
    • Ce sonneur de cor remonte à l'Ancien Testament et sonne toujours à l'ouverture des synagogues : l'appel du chofar (« corne de bélier ») invite à se repentir au « jour de la sonnerie », début de la nouvelle année civile du calendrier hébreu, jour du jugement de l'humanité... — (Olivier Cebé & Philippe Lemonnier, Compostelle Pour les nuls, Editions First (Edi8), 2015)
  2. (Spécialement) (Bretagne) Musicien qui joue de la bombarde, de la cornemuse ou du biniou.
    • Il suffit qu'un sonneur embouche, sous les châtaigniers, la bombarde espiègle et triomphale. Tra-la-léna-no ! — (Xavier Grall, Et parlez-moi de la terre…, Calligrammes, 1983, page 63)
    • Le jeune musicien, mitraillé par les photographes, est à bonne école, son père étant l’un des sonneurs principaux du bagad Kevrenn Kastell. — (journal Le Télégramme, édition Morlaix, 3 août 2022, pages locales, page 8)
  3. (En particulier) (Absolument) Personne qui sonne les cloches.
    • Or, en 1482, Quasimodo avait grandi. Il était devenu, depuis plusieurs années, sonneur de cloches de Notre-Dame. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • En songeant à cela j’arrivai chez le sonneur de cloches Brainstein, qui demeurait au coin de la petite place, dans une vieille baraque décrépite ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Ding din don ! les matines sonnent
      En l´honneur de notre bonheur
      Ding din dong ! faut l´dire à personne
      J´ai graissé la patte au sonneur
      — (Georges Brassens, Il suffit de passer le pont, in Le Vent, 1953)
    • Le glas, trop régulier pour être de sonneur, sûrement électrique, venait de recommencer. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 269)
  4. (Zoologie) Nom donné à certains crapauds.
    • Je retrouve enfin Eric Bonnaire pour partir à la recherche du sonneur à ventre jaune. Il est accompagné de deux étudiantes qui participent au suivi de la population de cet amphibien dans la forêt de Verdun. — (Isabelle Masson-Loodts, Paysages en bataille : Les séquelles environnementales de la Grande Guerre, Éditions Nevicata (Primento), 2014)
  5. (Industrie minière) Ouvrier qui au moyen d’appareils de sonnerie transmet des signaux, d'un accrochage au machiniste d'extraction, pour l’avertir des manœuvres à faire.

Dérivés modifier

Apparentés étymologiques modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

  • Office du travail de Belgique, Statistique des salaires les mines de houille (octobre 1896-mai 1900), 1901, page 98.