Français modifier

Étymologie modifier

(Date à préciser) Du verset 5:15 de l’Évangile selon Matthieu : « Et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. »
Voir aussi l’étymologie de boisseau.

Locution adverbiale modifier

sous le boisseau \su lə bwa.so\ invariable

  1. (Sens figuré) Caché ; se dit de quelque chose que l’on ne veut pas révéler.
    • 22 novembre 44 – Si les Américains n’étaient pas là pour faire du bruit et prendre de la place, j’aurais du mal à tenir ma peine sous le boisseau. Elle est comme un monstre de Michaux qu’on cherche à étouffer sous des couvertures, mais qui arrive à passer un doigt dès qu’on relâche sa surveillance. Et quand on lui permet un doigt, c’est bientôt tout le bras. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 370)
    • À peine achevé, en juin 2008, ce rapport a été aussitôt mis sous le boisseau à la demande d’une partie des commanditaires, une de ses deux hypothèses ayant été jugée trop alarmiste. — (Bernard Poulet, La fin des journaux et l’avenir de l’information, Gallimard, 2009, page 7)
    • Cela nécessitait de passer sous le boisseau la lecture qui faisait de l’aristocrate Sade un précurseur du fascisme. — (Nicolas Weill, "Pourquoi le XXe siècle a-t-il pris Sade au sérieux ?", d’Eric Marty : quand Sade régnait en maître, Le Monde des livres, avril 2011)
    • Deuxièmement, si j’avais à disposer de son dossier de canonisation, j’aurais énormément de difficulté à laisser sous le boisseau l’attitude très ambiguë pour ne pas dire complice dont il a fait preuve dans le dossier des prêtres pédophiles. — (Antoine Baby, On s’apprête à canoniser un machiste de fonction, cyberpresse.ca, mai 2011)
    • Au sein de la hiérarchie, le sujet est mis sous le boisseau : la pression mise par les organisations syndicales interdit tout retour en arrière. — (Nicolas Chapuis, De « Charlie » aux « gilets jaunes », la fierté perdue de la police nationale, Le Monde. Mis en ligne le 8 novembre 2019)

Notes modifier

Cette locution est généralement utilisée après le verbe mettre, ou tout autre verbe impliquant la notion de déplacement vers un lieu (mettre, placer), ou de maintien dans un lieu (tenir, laisser). On la trouve aussi sans verbe.

Traductions modifier