Français modifier

Étymologie modifier

Du latin spolium.

Nom commun modifier

spolium \spɔ.ljɔm\ masculin invariable

  1. Vêtements et effets personnels d’un religieux défunt.
    • Les revenus du chapitre ne nous sont connus que par des documents épars. Ils comprennent les contributions des capitulants (absents ou présents) aux frais de la tenue du chapitre, probablement les droits de sceau dont le prieur de l’hospice doit lui rendre compte, les droits de lods et de plaît qu’il recevait à titre de seigneur à l’occasion des mutations de droit, la moitié du spolium laissé par le prévôt et les frères défunts, le boni résultant de l’administration du cellérier et d’autre ressources, peut-être, que nous ne connaissons pas. — (Chanoine Lucien Quaglia, La Maison du Grand-Saint-Bernard, des origines aux temps actuels, Imprimerie Pillet, 1972, page 99)

Latin modifier

Étymologie modifier

De l’indo-européen commun *(s)phel (« couper, séparer »)[1].

Nom commun modifier

Cas Singulier Pluriel
Nominatif spolium spolia
Vocatif spolium spolia
Accusatif spolium spolia
Génitif spoliī spoliōrum
Datif spoliō spoliīs
Ablatif spoliō spoliīs

spolium \Prononciation ?\ neutre

  1. Dépouille (d’un serpent).
  2. (Au pluriel) Butin, ce qu’on enlève sur l’ennemi abattu et tué : vêtements, armes.
    • atrocius in urbe saevitum: nobilitas, opes, omissi gestique honores pro crimine et ob virtutes certissimum exitium. nec minus praemia delatorum invisa quam scelera, cum alii sacerdotia et consulatus ut spolia adepti, procurationes alii et interiorem potentiam, agerent verterent cuncta odio et terrore. corrupti in dominos servi, in patronos liberti; et quibus deerat inimicus per amicos oppressi. — (Tacite, Historiae I. 2)
      [je relate] …des cruautés plus atroces dans Rome : noblesse, opulence, honneurs refusés ou reçus, comptés pour autant de crimes, et la vertu devenue le plus irrémissible de tous ; les délateurs, dont le salaire ne révoltait pas moins que les forfaits, se partageant comme un butin sacerdoces et consulats, régissant les provinces, régnant au palais, menant tout au gré de leur caprice ; la haine ou la terreur armant les esclaves contre leurs maîtres, les affranchis contre leurs patrons ; enfin ceux à qui manquait un ennemi, accablés par leurs amis.

Dérivés modifier

Références modifier

  1. Julius PokornyIndogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959 → consulter cet ouvrage