Français modifier

Étymologie modifier

Du latin sublīmĭtās, « hauteur, élévation, grandeur ».
Dérivé de sublime, avec le suffixe -ité.

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
sublimité sublimités
\sy.bli.mi.te\

sublimité \sy.bli.mi.te\ féminin

  1. Caractère de ce qui est sublime.
    • Dans un accès de piété filiale, écrasée par la sublimité de sa mère, elle se mit à genoux devant elle, saisit le bas de sa robe et la baisa, comme de pieux catholiques baisent les saintes reliques d’un martyr. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Quels termes saurai-je trouver, suffisamment simples dans leur sublimité, — suffisamment sublimes dans leur simplicité, — pour la simple énonciation de mon thème ? — (Edgar Poe, Eureka, 1848, traduction de Charles Baudelaire)
    • Et puis, c’est leur accoutrement qu’il faut voir ! on prendrait un morceau d’étoffe, et l’on travaillerait pendant dix ans à le salir, à le râper, à le trouer, à le rapiécer, à lui faire perdre sa couleur primitive, que l’on n’arriverait pas à cette sublimité du haillon ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Pour sentir la sublimité de cette scène, il n’est pas inutile de penser à ce que Jésus exprime si profondément quand il parle du « Sein d’Abraham ». — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)
    • « Quand on a vécu quelque temps dans la société de ces petits, c’est extraordinaire combien vite la sublimité des grands vous essouffle. » — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 133)
  2. Action ou parole sublime.
    • Il est certain que, si ce n’est sa beauté, rien n’égalait la sublimité de ses discours, toujours inspirés : le miel pur des Évangiles s’unissait, sur ses lèvres, à la flamme étincelante des prophéties. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • Au lieu des sublimités qu’il attendait, il ne rencontra que des platitudes, un style très lâche, de froides images et force comparaisons tirées de la boutique des lapidaires. — (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Lemerre, Paris, 1881)
    • Cela explique toutes les bassesses, en idées et en actes, comme aussi toutes les sublimités, en idées et en actes, de l’humanité. — (Émile Faguet, Initiation philosophique, troisième partie : Les Temps modernes, chapitre IX : Dix-neuvième siècle — France ; Hachette et Cie, Paris, 1918, page 161)
    • C’est pas de la faveur ?… la prison m’achève… eh, eh, eh ! c’est naturel ! 57 années d’héroïsme ! de sublimités de guerre et de Paix… j’en crèverais pas ? — (Louis-Ferdinand Céline, Féerie pour une autre fois, Gallimard, 1952)

Synonymes modifier

Notes modifier

  • « Votre sublimité », était le titre porté, entre autre, par les officiers supérieurs des rois Goths.

Traductions modifier

Prononciation modifier