Français modifier

Étymologie modifier

(Siècle à préciser) → voir suer, sang et eau. L’eau dont il s’agit est la sueur.

Locution verbale modifier

suer sang et eau \sɥe sɑ̃ e o\ ou \sɥe sɑ̃.k‿e o\ (se conjugue → voir la conjugaison de suer)

  1. (Sens figuré) Se donner beaucoup de mal, de peine ; faire de gros efforts.
    • M. Grandet était un demi-sot, lourd et assez instruit, qui chaque soir suait sang et eau pendant une heure pour se tenir au courant de notre littérature, c’était son mot. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Le rédacteur du Libertaire a sué sang et eau ; il a le cerveau comme les bras courbaturé. — (Joseph Déjacque, « Le Pourquoi » dans Le Libertaire, 17 août 1860)
    • Il fut comme entendu tacitement entre eux que la femme suerait sang et eau pour entretenir le mari. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Ce qui m’a répugné, c’est de suer sang et eau pour l’aumône d’un salaire, c’est de créer des richesses dont j’aurais été frustré. — (Marius Jacob, Pourquoi j’ai cambriolé, 1905)
    • Tu me coûtes assez gros. Il faut que je sue sang et eau pour vous nourrir. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 84)
    • J’avais sué sang et eau pour essayer de pénétrer l’étrange et trop subtile et trop paradoxale pensée de l’évêque irlandais. — (Daniel Guérin, Un jeune homme excentrique, Julliard, 1965, page 123)

Synonymes modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier