Français modifier

Étymologie modifier

(XIVe siècle) Emprunté au latin syllogismus, lui-même emprunté au grec ancien συλλογισμός, sullogismós (« inférence, conclusion »). (1265) silogime. → voir syn-, logos et -isme

Nom commun modifier

Singulier Pluriel
syllogisme syllogismes
\si(l).lɔ.ʒism\

syllogisme \si(l).lɔ.ʒism\ masculin

  1. (Logique, Philosophie) Raisonnement composé de trois propositions, la majeure, la mineure et la conclusion.
    • « Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme, donc Socrate est mortel. » est un syllogisme.
    • Toute cette dialectique en syllogismes constituait une gymnastique excellente. Je dois la clarté de mon esprit, en particulier une certaine habileté dans l’art de diviser (art capital, une des conditions de l’art d’écrire), aux exercices de la scolastique et surtout à la géométrie, qui est l’application par excellence de la méthode syllogistique. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 142.)
    • [...] un adversaire emmuré dans la cotte de maille du syllogisme, ferme sur ses étriers, mobile, porté çà et là soudain par la fougue de son cheval, Mauvaise-Foi, et pointant Donc, sa lance de douze coudées. — (Remy de Gourmont, Le Chemin de Velours - Nouvelles dissociations d'idées, Mercure de France, 1902, éd. 1911, p. 28)
    • Un syllogisme de l’espèce la plus simple et la seule qui fût accessible à son esprit fatigué lui démontra que, « un » étant contenu dans « deux », s’il ne pouvait soulever un seau, il serait encore moins capable de déambuler avec la paire. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
    • La conclusion d’un syllogisme est contenue dans les prémisses, et c’est pourquoi on ne saurait accepter les prémisses et rejeter la conclusion sans contradiction. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
    • Ainsi, en accusant les militants antiracistes d’être “racialistes” , on sous-entend, in fine, qu’ils sont “racistes”. Le syllogisme est consternant : les antiracistes parlent de racisme, donc utilisent la notion de “race”, donc sont “racialistes”, sous-entendu “racistes”. Une entourloupe purement lexicale et rhétorique.— (Lucie Delaporte, Des « antifas » traités de fascistes : les perversions sémantiques de l’extrême droite se banalisent, Mediapart, 10 décembre 2021)

Traductions modifier

Prononciation modifier

Voir aussi modifier

Références modifier