Français modifier

Étymologie modifier

Du latin taciturnus (« silencieux, taciturne »).

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
taciturne taciturnes
\ta.si.tyʁn\

taciturne \ta.si.tyʁn\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est de tempérament, d’humeur à parler peu.
    • Elle ne comprenait rien au caractère de son mari ; mais, de doux et bienveillant qu’elle l’avait toujours connu, il était devenu défiant et taciturne. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Le vieux matelot, assez taciturne de sa nature, la barre engagée sous le bras, se tenait silencieux à l’arrière de l’embarcation. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • […] ; lorsque le hasard les forçait de se trouver ensemble, il devenait taciturne, maussade, ne répondait qu’avec difficulté aux questions qu’elle lui adressait et avec cette maladresse habituelle aux amoureux peu aguerris, il saisissait le premier prétexte venu pour la quitter. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Je ne pense pas avoir jamais rencontré quelqu’un d’aussi taciturne. Auprès de lui, le silence d’autrui ressemblait à du bavardage. — (Léon Bloy, L’Abyssinien dans Sueur de sang, 1893)
    • Le fils aîné de Mariette est à la guerre. Avec elle est restée sa bru, la frêle, taciturne et héroïque Anne-Marie, […]. — (Léon Trotski, Le Drame du prolétariat français, 1922, annexe à l’édition de 1964 de Littérature et Révolution (les Lettres Nouvelles, éditeur))
    • « Sylphide, taciturne sont des mots rares pour ton âge. Tu aurais pu dire des femmes à la taille fine, tout le monde aurait compris. Quant à taciturne comme un Breton, je crois que tu exagères un peu. Bien sûr, les Bretons ne sont pas exubérants comme les Marseillais, mais de là à dire qu’ils sont taciturnes, je ne le crois pas. Je suis breton et j’aime la gaieté. D’où tiens-tu cela ? » — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 71.)
  2. (Littéraire) Qui a le caractère du silence, qui ne laisse rien exprimer.
    • Derrière ces clôtures taciturnes [en Algérie], ces portes massives comme des portes de citadelles, ces guichets barricadés avec du fer, il y a les deux grands mystères de ce pays-ci, la fortune mobilière et les femmes. — (Eugène Fromentin, Une année dans le Sahel, 1858)
    • Les villages où nous passâmes sont tristes, sombres, humides, misérables et taciturnes. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 155)
  3. (Littéraire) Qui rend d’humeur à parler peu, qui rend silencieux.
    • Pourquoi cette douleur si taciturne ? — (Le Tourneur, Traduction de Clarisse Harlowe)
    • La lune céleste, laquelle… rassemble ses rays argentines pour en enrichir la nuit taciturne. — (J. Lemaire, cité dans Revue de L’instruction publique, 30 mars 1865, page 827)
    • En entrant au bureau lundi matin, Daniel ressent déjà l’ambiance taciturne, créée autant par leur défaite […] que par le licenciement de Wilson. — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 285)

Synonymes modifier

Antonymes modifier

Dérivés modifier

Traductions modifier

Prononciation modifier

Anagrammes modifier

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Voir aussi modifier

Références modifier

Italien modifier

Forme d’adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin taciturno
\ta.tʃi.ˈtur.no\
taciturni
\ta.tʃi.ˈtur.ni\
Féminin taciturna
\ta.tʃi.ˈtur.na\
taciturne
\ta.tʃi.ˈtur.ne\

taciturne \ta.tʃi.ˈtur.ne\

  1. Féminin pluriel de taciturno.

Anagrammes modifier

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