Étymologie

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Dérivé de tenir, avec le suffixe -able.

Adjectif

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SingulierPluriel
Masculin
et féminin
tenable tenables
\tə.nabl\

tenable \tə.nabl\ masculin et féminin identiques

  1. (Militaire) (Surtout avec la négation) Se dit d'un lieu, d’un poste, d’une place où l’on peut se défendre, où l’on peut demeurer sans un trop grand péril.
    • Enfin, vers neuf heures trois quarts, je jugeai que la position n'était pas tenable; nous étions tournés par l'ennemi du côté du ravin qui sépare Noisseville et Colombey et devant les pertes que l'artillerie faisait subir à mes troupes, je me crus autorisé par l'ordre reçu le matin, et je me décidai à écrire au maréchal à neuf heures quarante-cinq qu'en raison de ce que ma droite était découverte, je me voyais forcé à la retraite.  (Procès du maréchal Bazaine: rapport, audiences du premier conseil de guerre, compte rendu par Amédée Le Faure, Paris : chez Garnier frères, 1874, vol. 1, page 275)
    • La Bastille est tombée au début de l'après-midi ; nous devions reculer, la place n'était plus tenable. Les pantalons rouges avançaient en masse, tirant sur tout ce qui bougeait encore...  (Bertrand Solet, Bastien, gamin de Paris, Nouveau Monde éditions, 2014, chap. 13)
  2. (Courant) (Avec la négation) Se dit d’un lieu, d’un endroit où l’on ne peut demeurer commodément.
    • Il fait trop froid ici, on étouffe de chaleur dans cette chambre, la place n’est pas tenable.
    • Dumay (Anne-François-Bernard), né à Vannes, partit soldat en 1799, à l’armée d’Italie. Son père, président du tribunal révolutionnaire, s’était fait remarquer par tant d’énergie, que le pays ne fut pas tenable pour lui lorsque son père, assez méchant avocat, eût péri sur l’échafaud après le 9 thermidor.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 126 de l’édition Houssiaux de 1855)
    • Bref, «la crise du logement n’est plus tenable pour les citoyens, n’est plus tenable pour les municipalités et les régions, n’est plus tenable pour le Québec».  (Josée Legault, Besoin urgent de volonté politique pour faire face à la crise du logement, Le Journal de Québec, 27 juin 2023)
  3. (Sens figuré) (Avec la négation) Se dit d’une fonction que l’on quitte parce qu’on y éprouve des désagréments, parce qu’on y trouve de grandes difficultés.
    • Je ne sais si vous avez à *** d'aussi bons catholiques que nous en avons à Paris. Le fait est que les salons ne sont plus tenables. Non-seulement les anciens dévots sont devenus aigres comme verjus, mais tous les ex-voltairiens de l'opposition politique se sont faits papistes.  (Prosper Mérimée, Lettres à une inconnue, Paris : chez Lévy frères, 2e éd., 1876, vol. 2, p. 155,)

Dérivés

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Antonymes

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Apparentés étymologiques

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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Étymologie

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Du français tenable.

Adjectif

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tenable \ˈtɛ.nə.bəl\

  1. Soutenable, tenable.
    • That argument is not tenable.
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

Dérivés

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Prononciation

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  • Sud de l'Angleterre (Royaume-Uni) : écouter « tenable [Prononciation ?] »