Français modifier

Étymologie modifier

(1) (Date à préciser) De tintamarre (« grand bruit discordant ») avec le suffixe -esque.
(2) (Date à préciser) De Tintamarre, titre du journal satirique et burlesque fondé par Touchatout [Léon-Charles Bienvenu], avec le suffixe -esque.

Adjectif modifier

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
tintamarresque tintamarresques
\tɛ̃.ta.ma.ʁɛsk\

tintamarresque \tɛ̃.ta.ma.ʁɛsk\ masculin et féminin identiques

  1. (Peu usité) Qui est excessivement bruyant, cacophonique.
    • Et le cortège s’épand dans la ville, bruyant, tintamarresque, déchirant. — (Henri-Ludovic Jammes, Souvenirs du pays d’Annam, A. Challamel, 1900, page 92)
    • Même en quittant les bruyants couloirs, si vous passez dans la cour intérieure du Conservatoire, ce n’est pas une harmonie, mais une véritable cacophonie que vous entendrez : des voix d’hommes et de femmes, ténors, barytons, basses, dominées par un concert tintamarresque de flûtes, de clarinettes, de bassons, de cors, de trompettes, de cornets à pistons ; toute la foire de Montmartre ! — (Maurice Couyba, Les Beaux-Arts et la Nation, Hachette, 1908, page 183)
  2. (Journalisme) Qui évoque l’univers satirique, la verve burlesque du Tintammarre, journal fondé par Touchatout [Léon-Charles Bienvenu].
    • C’est une nature élevée, libre, très-blagueuse et très-tendre… Au fond, c’est une mélancolique tintamarresque — (Edmond et Jules de Goncourt, Renée Mauperin, Charpentier, 1864, page 40)
    • En un mot, guerre pour guerre, le colonel Stoffel aime mieux guerroyer avec l’Allemagne contre la Russie que contre l’Allemagne avec la Russie, et cela par l’unique raison que ce dernier pays est trop fort et trop puissant ! Tout cela parait absolument tintamarresque, et pourtant je défie de trouver dans la brochure du colonel autre chose que ce raisonnement fantaisiste. — (Élie de Cyon, La France et la Russie, La Nouvelle Revue, 1890, page 5)
    • Touchatout, cet humouriste un peu dépassé, écrivait, traduisant Horace, en sa prose tintamarresque : « Carpe diem » – À chaque jour sa carpe ! — (Jules Claretie, La Vie à Paris : 1910, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1911, page 404)

Traductions modifier

Anagrammes modifier

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Références modifier