tire-au-flanc
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Étymologie
modifier- (XIXe siècle) 1887 « soldat qui esquive le service ». Expression issue du langage militaire du temps des batailles rangées où le « flanc » et a fortiori l'« arrière » (qui est encore plus dégradant : voire « tire-au-cul ») étaient moins dangereux ou héroïques que le front. Les soldats les moins besogneux et les moins courageux tendaient donc à se déporter (d'où « tirer » qui ne vient pas de l'usage d'une arme à feu mais de « se tirer », ici synonyme de « déguerpir » exprimant ainsi plutôt l'abandon de poste) à la première occasion vers les « flancs » ou vers l'« arrière » pour diminuer les dangers encourus et la difficulté de la tâche à accomplir.
Nom commun
modifiertire-au-flanc \ti.ʁo.flɑ̃\ masculin invariable
- (Familier) ou (Populaire) Quelqu’un qui cherche à échapper à une tâche, à un travail, à une corvée.
Assimilés à des parasites suçant le lait déjà avarié de notre Hexagone déclinant, tantôt à des tire-au-flanc dont le poil dans la main prendrait, à écouter leurs contempteurs plus remontés que des coucous suisses, des allures de poutre de Bamako, ils sont devenus l'ennemi public numéro un.
— (Frédéric Chouraki & Stéphane Trapier, La France qui glande: Autopsie d'une passion française, Éditions Milan, 2017, page 39)Mais il fallait bien t’apporter ta feuille de température, non ? C’est quand même indispensable pour reconnaître les vrais malades des tire-au-flanc.
— (Ed McBain,Panique à bord, traduction de Janine Hérisson, Gallimard, 1956, chapitre VIII)
Notes
modifierL'expression est invariable. Le pluriel s'écrit comme le singulier.
Variantes
modifierSynonymes
modifier- flanc-mou (Québec)
- tire-au-cul (Vulgaire)
Traductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « tire-au-flanc [Prononciation ?] »